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Square Grimmaurd - 31.12.2024

Tenue : avec la veste & sans la veste

Elle a levé les yeux au ciel, Yara. Encore. Et tout en tournant la tête sur le côté pour regarder un coin de mur quand elle aura senti la main de Molly sur son bras et que son amie se sera placée devant elle. Elle en aurait même une crispation de la mâchoire là, quand elle tourne à nouveau son regard vers elle après les quelques paroles qu'elle vient de prononcer.

« Désolée, je savais pas qu'à toi aussi je devais demander des permissions. » C'est parti tout seul et sans un sourire. C'est qu'on oublie parfois qu'elle est impulsive Yara et qu'elle reste rarement avec ce qui l'ennui dans la tête. Que ça fasse du bien à entendre ou pas. Sauf qu'avec Molly, elle le tourne souvent différemment. Là, ça aura pas été le cas.
C'est que, même si elle n'en parle jamais, faut pas oublier d'où elle vient, Yara. De quelle famille et de quelle partie du globe aussi. Alors aussi sûrement que le Liban est l'un des pays arabe les plus avancés et les plus libres de tous. Mais ça reste une société où la femme dépend toujours de quelqu'un. Pas de compte en banque, pas de réelle représentation et toujours représentée par un père, un frère puis un époux. A qui, forcément, on demande la permission. Ou qui impose la réalité qu'il juge bonne. C'est ça aussi, l'endroit où elle a grandit même si c'est certainement pas la plus mal lotie.
Donc oui là, pour la peine c'est parti tout seul, avec son regard planté droit dans celui de Molly et ses bras toujours aussi croisés. Une attitude bien fermée qu'on ne lui connaît pas vraiment. Mais si elle, elle pique ; de l'autre côté, ça pique aussi. Et avec la fumée dans le cerveau et la frustration à un autre niveau, ça aura été beaucoup moins bien pris que d'ordinaire.

Ce sera presque un soupire d'agacement qui passera ses lèvres cependant, quand elle notera quelque part, derrière la fumée, le regard de son amie. Non mais sérieusement, tout a pour du sexe. C'est juste... Elle a une main qui se décoince lentement alors qu'elle l'approche doucement du visage de Molly, un fin sourire sur les lèvres alors qu'elle la pose sur la joue de la jeune femme. Après un instant d'hésitation, qui aura laissé quelques centimètres de vide avant le contact, elle aura finalement déplier ses doigts pour passe son pouce sur la pommette de la jeune femme.

« Je serais toujours là demain, Molly. » Parce que ça avait toujours été comme ça au final. Est-ce qu'il y a jamais eu un moment où elle n'avait pas été là pour elle depuis qu'elles s'étaient rencontrées ? Même si elle n'était pas toujours d'accord, même si le caractère de Molly était ce qu'il était. Elle avait toujours été là d'une certaine manière. Que ce soit dans les joies, dans les peines et dans les colères aussi. Et c'était normal en soit. Ça fonctionnait aussi comme ça. Sauf qu'on va pas se mentir là, fumette ou pas, cachetons ou pas, elle avait aussi envie de penser à elle Yara. Même si c'était avec son cousin et même si ça avait été dans cette pièce. Et puis quoi, fallait vraiment qu'elle reste ici ? A côté d'une petite sœur qui pétait une pile pour pas un rond non plus. Comme si elle allait lui voler son frère et l'enfermer dans une cage. Parce que c'était bien de ça qu'il s'agissait, non ? Une belle crise de jalousie. Mais sérieusement, d'où elle avait envie de prendre la place de la sœur en cet instant. Et d'où il la trouverait plus importante que sa sœur ? Non mais pardon hein, c'est qu'elle a bien envie de poser la question là, quand elle récupère sa main pour la poser sur l'épaule de Molly avant de faire les pas restants pour sortir de cette pièce.

Un petit verre là, ça ferait vachement de bien !     

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On aurait pu croire qu’il y aurait eu une course dans l’escalier pour remonter, mais non, alors que je m’attarde avec ce qui m’est tendu par Eden pour nettoyer mes chaussures. J’aurais un air tourné vers la jeune femme, avec son kit agencé en tissu bon marché – c’est pas moi qui le dit - en me demandant si c’est à elle, et puis sans réaction de sa part j’aurais nettoyé en sachant pertinemment qu’Eden ne proposerait pas quelque chose qui risquerait de mettre en péril mes précieux Louboutins, passé un mélange de perplexité d'utiliser des sous-vêtements avant de les mettre dans un panier plus loin; pour la lessive, les déchets, impossible à dire. Et ça s’enfume tranquillement dans la place, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à fumer; que je n’ai absolument pas touché par ailleurs. Norine serait outrée que j’ai pas fait parti du tour, mais honnêtement, ça ne m’agace même pas. Les filles s’attardent un peu, mais moi, faut que je sorte d’ici, point barre; alors chaussures aux pieds je file.

Alors on fait quoi quand on est chez quelqu’un pour la première fois. Si on est Rozé - on cherche les animaux de la maison, si on est Norine - on cherche les portes dérobées, et si on est moi -on visite et on parles avec les personnes sur place. Ça semble logique, d’autant que cette maison est à elle seule une part de patrimoine historique. J’ai l’air un peu stone si je regarde les murs sur mon passage ? Y’a quoi en haut ? Parce que j’entendu du monde, alors on y monte pour voir ? Et c’est finalement en évitant quelqu’un qui descend et en trimballant mon verre vide que j’y arrive, avant de le poser sur une table avec d’autre corps mort près à être ramassé par l’elfe de maison, avant de prendre un verre plein.

Ellez'étaient bien ces pizzas ?

Finit-je par dire en m’adossant le ventre sur le divan. C’est que je vois la cuistot, qui a pas l'air pour sa part dans son assiette, et Lily, là. Ainsi que le muet, un groupe d’amis qui ont l’air de vouloir prendre la soirée en mode ralentis soudainement. Ça doit être l’effet maternité sur le groupe ou juste manque de modération. N’empêche, si je me met à regarder le mobilier et fixer les tentures à demi-défranchi dans salon de musique, ça place à la déprime. Et qui veut déprimer la veille de l’an, plus moi en tout cas.

Comme pour moi-même, alors je tourne la tête vers l’entrée, c'est idiot, mais c'est un réflexe. Elle est bien cette chanson, du moins ce qu’il est reste avec les basses et la diffusion du volume dans la pièce. Navré, je balance la tête clairement intéressée; c’est que l’alcool commence à rentrer. J’irai pas jusqu’à fredonner, c’est peut-être pas le bon moment; quoique si, ça sort à demi-entre mes lèvres pas en chant, mais juste les mots; avant de je reporte mon attention sur ce qui se passe entre les divans et les personnes.

Poppin' bottle in the .. blizz..
... we do it right...

Mais je sirote mon verre tranquillement, dans mon super nouveau gobelet rouge en plastique que j'aime et je déteste à la fois. Au moins ici, on essaie pas de m'asphyxier. Quoique la musique est en bas et maintenant si c'est pour faire dinette et partir un club de lecture autant dire que cette soirée est pas pour lever.

Quelqu'un vienz se bouger ? Y'a de la musique pour les fantômes et les elfes au rez-de-chauzzée. Faudrait se bouger, ils vont croire qu'il z'ouvre un salon de thé, je crois pas que ça soit le genre de la maison. - rire - Molly ?

Peut-être pas le meilleur choix, mais quand même. C'est le seul que je peux faire décemment. Alors, je fais le chemin jusqu'à Molly, avant de vouloir la ravir à sa cousine. Oui ou non, moi je descend. Mais ça serait plus sympa avec toi!

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Tenue : avec la veste & sans la veste

Elle commence à bien planer Yara et la drogue du Q-Ulte est toujours bien montée. Surtout après un petit brownie dont elle porte toujours le plat d'une main pendant qu'elle monte les escaliers. Ce qu'elle cherche ? Qui elle cherche, plutôt. Même si ça devrait être évident pour tous, rapport à une sorte de dispute quelques instant auparavant. Et c'est justement pour s'en libérer qu'elle retourne la voir, Molly. Parce que c'est son amie et qu'on ne reste pas fachée avec ses amies, n'est-ce pas ? Comme on ne les pourries pas, en soit. Sauf que si Molly n'a qu'une seule vraie amie, c'est un peu le cas pour Yara aussi. Parce qu'il n'y a personne de plus important en ce moment, en cet instant et tous les jours d'avant. C'est pas pour Raissa qu'elle s'inquiète, c'est pas Charlie qu'elle cherche tout le temps, c'est pas les hommes ni toutes les autres femmes non plus. C'est Molly.
Alors tant pis pour la frustration que c'est en train d'engendrer et à laquelle elle est en train de penser à chaque pas. Parce que je peux vous assurer là, qu'avec tout ce qu'elle a prit, c'est compliqué pour elle de garder son cerveau au bon endroit.

Compliqué aussi de pas penser à ce qui a été interrompu plus tôt et... Elle respire Yara. En passant d'abord une tête dans le salon principal, même si elle doute un peu que son amie soit là. C'est donc plus haut qu'elle va continuer de monter, avant de voir tout un troupeau redescendre. Elle va pas en reparler de la façon dont les éléphants couplés à des chameaux s'étaient précipités pour se balancer sur de la musique un étage en-dessous. Le plus intéressant c'est qu'il n'y avait toujours pas de Molly alors qu'elle revenait sur la scène du crime pour la trouver en train de danser avec la dernière fille présente -qui descendra sûrement en suivant l'arrivée de Yara cela dit en passant-

« Brownies ? » Elle penche la tête Yara, en regardant Maximilianna tout en lui présentant le plateau.  Un fin sourire aux lèvres. Prendra ou n'en prendra pas mais elle attendra quelques secondes avant de tourner son regard vers sa meilleure amie. Le temps de suivre le départ de la dernière rescapée du salon au piano. Quoi qu'on pourrait sûrement lui donner un autre nom, maintenant. « Tu en veux un ? Ils sont pas vegan, ni gluten free et... Disons qu'ils sont améliorés par quelques produits. » Oui, elle droguera pas sa meilleure amie à son insu ou contre son gré. « Tu veux en parler ? » Pas des brownies en soit, mais de l’événement qui a eu lieu sur ce canapé il y a quelques longs instants maintenant -une éternité pour elle hein, parce que bon... Voilà... Ca avait si bien commencé. Concentration cependant!-

Un petit verre là, ça ferait vachement de bien !     

Un zouci ?

Quoi encore ! Encore plus d’alcool? Mais elle tends son verre. Si ça continue, je ne ressors pas d’ici. Parce que c’est grave, je commence à de moins en moins garantir que je me désarticule pas en transplanant. Habituellement, on peut compté sur Rozé pour le voyage, plus calme, plus sobre en général. Ça fait quelle distance de son appartement universitaire à ici à pied ? Parce que la question m’effleure l’esprit un brin avant de place pile mon verre pour le pimenter.  Parce qu’on l’aura noté ce petit air préoccupé de Molly alors que le plus grand nombre à l’air de vouloir courser dans les escaliers. On les laisses aller, question d’éviter la cohue et voilà, voilà.  Ça attire un rire sur ces lèvres cette réaction de zéro à cent.

Et c’est en lui tenant la main, que je traîne littéralement par la main une Molly. Voilà, voilà; on va descendre; bouteille dans sa main, verre mieux rempli dans la mienne.  On en viens à croisé Yara et c’est à ce moment qu’on libère la main et qu’on prend un morceau; petit et qu’on l’avale. Elle a dit quoi ?  Amélioré ?

Améliorer par quoi ?

On calcule le temps pour la réponse, parce qu’on pense sincèrement que la réponse ne viendra pas et y’aura comme l’envie de descendre et profiter de la musique qui contrebalanceras. Parce que ça se voit à mon regard que j’aurais peut-être dû y penser avant de le placer dans ma bouche. C’est fait, c’est fait! Je l’ai bien englouti, en songeant que ça absorberait l’alcool… Ish… Ça passe dans ma tête, et y’aura un cran d’arrêt alors que je finis par mettre le pied sur la première marches doucement en jetant un regard en arrière vers Molly, vers Yara aussi.

Vouz venez ?

Mais qu’elle vienne ou pas, mon corps, il va retrouver la fête en bas; qui et quoi. Excellente question, mais pour finir, l’invitation tiens toujours quelques instants alors que ma main tiens la rampe. Oui, non ? J’aurais décidé de rejoindre quand même la piste de danse qui a l’air de joyeusement se brancher sur l’esprit de la fête.

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Tenue : avec la veste & sans la veste

Elle a de la peine de voir son amie comme ça, Yara. Parce qu'au final, c'est un peu de sa faute aussi, non ? Ou pas ? Elle n'arrive pas trop à se le dire là. Parce que comme James, elle ne va pas s'excuser d'avoir une vie sexuelle et d'être partie en vrille. Ça n'empêche pas, qu'au fond, c'est peut-etre pour ça qu'elle a tenu aussi longtemps. Qu'elle s'est retenue aussi longtemps. Ça pourrait expliquer que c'est arrivé ici et pas avant. Ou que ça a failli arriver ici. Parce qu'elle en démord pas Yara, qu'elle veut quand même se le mettre sous la dent. Mais, perdre Molly pour une histoire de cul ? Des tas de muscles, il y en a tellement... Une Molly, y'en a qu'une au final et c'est ça le plus important. Pour elle, du moins. Parce que voilà, le jour où un mec se mettra devant Molly, il est pas encore arrivé. Mais... D'un autre côté...
Elle soupire lentement, la Libanaise, tout en venant glisser ses doigts sur la joue de Molly pour lui faire relever la tête. Pour plonger ses yeux dans les siens alors qu'un fin sourire vient étirer ses traits. Elle va la laisser glisser sa main, le long de son visage et le long de cette épaule, jusqu'à venir l'enlacer pour poser son menton à l'opposé.

« Je t'aime Molly. » Pas d'un amour comme on pourrait l'entendre dans un couple mais peut-être d'un amour qu'on pourrait voir naître dans une famille ou entre deux amies très soudées ? Quelque chose de simple, quelque chose de léger et qui fait du bien à l'âme. « C'est pas grave, t'avais pas à voir ça... » Que ce soit avec James ou pas, en soit. Parce qu'autant Charlie c'était pas un problème et d'autres non plus mais Molly... Molly elle n'était juste pas prête pour ça. Elle n'était pas prête pour grand chose de ce que la vie offrait en réalité. Et même si ça s'améliorait avec le temps qui s'écoulait, ce n'était pas encore assez pour la voir complètement s'ouvrir. Pour la voir s'épanouir et s'enlever toutes ces barrières qui sont autant de barreaux de prison qui pourraient lui enserrer le cœur.

Elle va rester comme ça un moment Yara, dans le silence. A la serrer contre elle d'une main. Le temps que les cœurs commencent à se remettre à battre à l'unisson. Même si y'a des questions qui restent en suspend, sûrement.

« C'est simplement parce que c'était lui où ça te fait ça tout le temps ? » C'était pas forcément bien tourné. Parce qu'il n'y en avait eu qu'une de situation comme celle-ci. Mais c'était pas non plus le fond de la question. Elle se cachait ailleurs en quelque sorte. Parce que l'idée, c'était plutôt de se demander si ça la gênait tout le temps, Molly. Ou si c'était juste cette fois ci ? Ou autre chose ?
Elle va finalement se décaler lentement et venir passer ses doigts autour de la bouteille pour en boire une gorgée. Dans un sourire toujours, parce que ce ne sont pas elles que de se laisser aller à se comportement, des sorcières de leurs statures, vraiment ?     

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Tenue : avec la veste & sans la veste

Elle vient de rire, Yara. Un rire qui la caractérise bien tant elle l'utilise souvent. Principalement en compagnie de Molly et souvent avant de lui glisser une phrase signature dans laquelle elles se reconnaissent bien. Elle a un rire qui semble ne pas vouloir la quitter des yeux, parce qu'elle est parfaite Molly. Parfaite pour elle en tout cas. Parce que malgré son caractère de merde -disons les choses comme elles sont-, malgré ses défauts, elle a aussi de grandes qualités. Des qualités dont elle ne se rend pas encore compte.
Elle a le cœur sur la main Molly mais pas la bonne façon de le montrer. Elle se laisse submerger par trop de choses, trop d'éléments qui la font gamberger, qui la font râler sans cesse et de tout temps. Mais c'est ça qui est ben aussi, chez Molly. C'est que si on prend le temps de se poser cinq minutes et de l'écouter vraiment, alors on se rend compte qu'elle est bien plus profonde que ce qu'elle veut bien montrer.
Et ce rire, il est sûrement pour ça alors qu'elle glisse son bras autour de ses épaules avant de venir poser sa tête tout contre la sienne. Parce que même si elle n'est pas parfaite, Molly. Yara ne l'est pas non plus.

« Et tu penses sincèrement que c'est un homme qui deviendrait une meilleure compagnie que la tienne ? Sur la durée en plus ? » C'est aussi pour ça qu'elle rit, Yara. D'un rire si cristallin qu'il pourrait en être irréel. « Molly chérie, une sorcière de ta stature ne devrait pas avoir peur d'un homme dans ma vie. On sait toutes les deux que je n'en ai pas vraiment, de vie. Ou pas tant de droit dessus. » Alors franchement, le jour où c'est un homme qui viendra se mettre entre elles deux, il n'est clairement pas arrivé.

« Mais c'est pour ça que j'ai besoin d'en profiter de cette vie, même si c'est comme ça. Et même si, ce soir, c'était avec lui. » Il se sera arrêté le rire. Quand elle aura tourné son visage vers sa meilleure amie. Un sourire presque un peu triste sur le visage parce qu'elle traîne son poids aussi, Yara. Comme une chaîne reliée à un boulet qui s’alourdit un peu plus chaque jour. C'est aussi pour ça qu'elle a menti, qu'elle a inventé un stage ici -soutenu par le seul frère qui pouvait le faire- pour ne pas retourner là-bas. Pas tout de suite et pas maintenant. Parce qu'elle n'est pas certaine d'en repartir, de là-bas. Pas avec sa liberté en tout cas.

Et on ne va pas se mentir, aventurière comme elle est, Yara. Elle préférerait encore disparaître de la surface de la terre en compagnie de Molly plutôt que de céder à ça... Tout ça...      

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C'est un peu mieux là, non ? C'est peut-être un peu plus léger aussi avec les rires qui s'élèvent lentement. Sûrement parce qu'ils sont sincères en un sens. Ça ne résoudra sûrement pas tout, parce qu'il faudrait plus de cinq minutes pour qu'un tout nouveau monde se crée. Mais c'est sûrement suffisant aussi. Parce qu'il est loin d'être fini, le chemin de Yara et Molly. Il pourrait même bien durer toute une vie et même un peu plus encore. Il pourrait même s'éterniser jusque plus loin encore, mais ça ce sont des mots qu'elle n'a pas vraiment besoin de prononcer alors qu'elle l'observe, cherche le chemin de sa réflexion quand ce sourire vient se peindre sur ses lèvres.

Elle en poufferait presque une nouvelle fois de rire, Yara. Parce que c'est si mignon en un sens que c'est tout autant compliqué de ne pas réagir autrement.

« Parce que tu crois vraiment qu'ils arriveraient à avoir une mauvaise opinion de moi ? » Et c'est qu'elle ne plaisante pas, Yara. Parce qu'elle est sûre d'elle et que, définitivement, c'est pas une gamine de dix-sept ans et le père de Molly qui vont lui poser un problème. Après tout, les chiens fous, c'est comme le reste, ça s'amadoue. Quand au père de Molly et bien... Ça suit son chemin et ça prendra la temps que ça prendra là aussi. Parce que c'est pas un sujet qui l'inquiète vraiment. « Moi qui croyait être parfaite ! Je pourrais presque en être outrée ! Une sorcière de ma stature... Mal considérée ?! » Si elle n'avait pas eu un plat de brownie dans la main elle aurait bien porté sa main à son front là, pour bien appuyer sur tout le ridicule de la situation.

« Et puis, même si ils sont importants pour toi, pour moi c'est la façon dont tu me vois. » Et elle ne va pas épiloguer non plus en laissant leurs doigts s'entrelacer tout en venant déposer un baisé sur la joue de son amie. « Par contre, avant d'opter pour le tapis volant, on a une fin et une nouvelle année à fêter ! En plus, ce serait dommage de gâcher tant de gâteaux ! » Ben oui, elle ne va définitivement pas pouvoir tout manger ! C'est que ce serait un peu violent. Autant pour son cerveau que pour celui de sa meilleure amie.

« On va s'amuser ? A défaut d'avoir le bon tapis volant ? » Et promis, on filera un jour d'ici. Pour continuer à la vivre, cette vie et à en profiter pleinement. Parce que c'est ça qui est bon aussi, de tout lâcher et de continuer à avancer. Tout sauf cette amie qu'elle finira par entraîner vers cette porte. Comme pour laisser cette pièce derrière elles et le souvenir qu'il y a dedans également.