Poppy V. Wood
SOLO ▬ Date : 01.10.2024
▬ Lieux : Ste-Mangouste
▬ Participants : @Poppy Wood
La contemplation la tint un moment pensif et surtout silencieux. Elle aurait pu rester encore un moment à observer le silence. Mais il y avait beaucoup plus à faire dans cette serre intérieure et elle avait très peu de temps, encore ici. Elle ne pouvait pas tout sauver. Elle savait pourtant que les pratiques étaient bonnes. Mais beaucoup plus dû au fait que les stocks étaient renouvelés régulièrement qu’au maintien des plants pour qu’il refasse des pousses; sauf quelques exceptions plus rares qui demandait une attention plus importante du personnel infirmier. Les plus utilisés, elle, devait servir rapidement, alors voir leur corps jeter à l’ordure était juste une commune mesure. Poppy tourna la tête, alors qu’un raclement de gorge se faisait entendre derrière elle et la sortit du monde imaginaire de son esprit.
Mlle Valeria Wood? Elle tourna la tête, dont tous les cheveux étaient soigneusement attachés à sa tête dans une coiffure compliqué de tresse et de d’ondulation. -
Oui ? - Ça devait être quelqu’un qu’elle ne connaissait ni d’Adam ou d’Eve. Personne de sa connaissance et qui savait ce qu’elle avait fait vivre au personnel de l’hôpital quand elle n’était une ado n’aurait décemment songé se mettre derrière elle. Il en avait fallu de beaucoup moins pour lui déclencher une solide crise par le passé. Maintenant, elle pensait se contrôler; mais elle en était venue à la conclusion qu’elle contrôlait ces paniques et occultait son pouvoir. Ce n’était nullement la même chose que tenir les rênes! Très différents.
Vous êtes d’avance. Un peu plus et elle le prendrait pour un reproche. Mais son regard c’était déjà tourné vers ce qui était beaucoup plus intéressant que cet homme en habit blanc à la chevelure d’un brun-roux. Elle avait un peu de temps. Il allait lui dire d’aller s’enfermer dans sa chambre ? Alors qu’elle était et pouvait être utile ici. Devait-elle demander des autorisations pour faire ce qui était nécessaire ? Elle ne répondit pas, et l’homme se décala pour venir à sa gauche. Complètement hors sujet, Poppy lança plus au pot de moly qu’à l’homme.
Il va falloir vous trouver un endroit calme avec beaucoup de lumière, mes chéris. Déjà l’humain à côté d’elle devait se sentir un peu étrange d’être revenu au second plan. Il la prendrait pour un coucoou c’était aussi bien, elle aurait la paix pour travailler et c’était vraiment la seule chose qui était importante. Elle descendit du tabouret pour prendre le pot en terre cuite et le hisser contre sa poitrine, et au dernier moment, elle échangea un coup d’œil au rouquin mi-quarantaine. –
J’ai du travail. – Elle poussa dans ces bras le pot. –
Trouvez lui un bon endroit. J’ai des sauvetages à faire ici. - Elle nota dans son regard une pointe d’incrédulité alors qu’il avait le pot solidement campé dans les bras avec des petites feuilles qui dépassait à peine du sol. Cet instant ne dura qu’un très bref moment alors qu’il sembla vouloir se révolter. Elle n’avait pas le temps pour cela. Pas maintenant. En plus, il ne l’aiderait pas au sauvetage. –
Ce n’est pas pour cela que je suis ici. - Mais déjà, elle était partie. Réajustant ces gants et ces outils, fiole et spray tenu dans une seule main. Inspectant les prochaines plantes. - Mlle Wood. - Il avait haussé le ton, et elle avait tourné un regard qui voulait plus dire que toutes les paroles qu’elle pouvait lancer. Marche ou crève ; choisi, avant que je ne choisisse. –
Si vous savez quel est mon nom c’est qu’on vous a parlé de moi. Vous êtes certain que ne pas faire ce que je vous demande qui est relativement simple est quelque chose d’aviser ? – Elle pinça les lèvres avant de se remettre à marcher. Elle s’arrêta devant les plants de mandragore dont elle caressait les petits pouces d’un air doux. L’homme était-il parti avec le pot. Il était mieux de bien le placer, sinon il entendrait reparler d’elle. Elle asperge d’eau les feuilles hautes et caresse la base de la tête de la mandragore en lui faisant un petit massage. Encore petit dans leur pot respectif, Poppy recommence son manège jusqu’à avoir asperger et masser chaque plant. Ça lui rappelait des bons souvenir de Professeur Chourave. D’ailleurs, viendrait rapidement le temps ou il leur faudrait des chaussettes aux pieds. Elle les compta et alla fouiller voir s’il avait bel et bien assez de chaussettes pour chacune d’entre elle. Sinon, il faudrait qu’elle ne prépare ou qu’elle demande qu’on en commande. Elle avait toujours préféré les faires elle-même mais le temps viendrait à manquer et se mettre en faire une à une, personnalisé. C’était un peu fou… mais elle avait toujours trouvé cela pleinement légitime. Bon intimement, elle leur donnait même des noms; mais elle ne le disait jamais tout haut, ou si c’était le cas, s’assurait que personne ne l’observait. Elle tira plusieurs tiroirs, bien déterminé et quand elle arriva en mi-chemin sur tiroir du mur, trouva finalement ce qu’elle cherchait. Un-Deux… elle les compta à nouveau, cette fois pour comparer leur nombre. Il en manquait que deux. Pas si mal. La voilà qui allait se lancer au tricot ? Elle allait pêcher dans sa malle voir si elle avait encore des chaussettes de précédente mandragore. Elle trouva une chaussette rose avec des étoiles ainsi qu’une autre rayé bleu et blanche. Elle pouvait se départir de la chaussette de Suri et de celle de Roby; les deux mandragores n’étaient plus de ce monde. Elle serra les deux chaussettes dépareillées contre son buste alors que l’homme roux revenait avec un air de -tu ne m’auras pas encore cette fois. Elle prit les devant.
Tenez. Il vous en manquait deux pour la somme.
Il la regarda comme s’il avait encore été étonné. –
Pour les Mangradore! – Et c’était elle le coucou dans l’histoire ? -
Bien. – Il les enfoui dans une des poches de devant de son uniforme dont le bariolé de couleur dépassait joyeusement, avant de reprendre constance, la tâche terminée. –
On m’a demandé de venir vous chercher, c’est à propos de demain. La Directrice a été avisée de votre arrivée. – Probablement par l’intendante. Et elle ne pourrait pas se soustraite indéfinitivement à celle qui l’avait sommé sur les lieux. Elle tira sa montre à gousset d’une poche de ces jupes. –
Dites-lui qu’il me faut encore une heure et je serai à son bureau. – Probablement que son devoir était de la ramener immédiatement. Elle échangea un regard et esquissa un sourire compatissant. –
Apportez lui les chaussettes, elle comprendra. Elle me connait bien.