feat. palier fourchelangue #2 • 05.08.2019 • l'île au serpent • DIALOGUE EN #186353

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Le soleil à son zénith me donnais envie de suffoquer. Autant j'adorais les fortes températures, autant là, c’était trop ! Ma mère avait décider de nous faire faire à mes frères et moi une escapade familiale dans les îles tropicale, plus précisément, une île au serpent réputer pour être crainte des moldues car trop dangereuse. La vérité était évidement tout autre, c'était l'équivalent d'une cité balnéaire, mais pour la communauté magique.

Pourtant, plutôt que de rester à ce dorée la pilule au soleil comme tout vacancier saint d’esprit, ma chère môman avait jugé bon de nous forcée à aller faire du camping sauvage dans la forêt. Quel brillante idée, car entre les moustique, l’humidité et le manque d'air, je me demandais si nous allions mourir plus vite déshydratée ou à cause des températures beaucoup trop haute pour nous, pauvre anglais familier d'un tout autre climat.

Quoi qu'il en soit, j'avais hâte que nous nous arrêtions pour manger, et grâce au ciel ce fus enfin le cas. Nous avions trouvé une petit clairière dans cette jungle et avions pu nous y installer confortablement. Aussi, pendant que mon aîné allait nous chercher je ne sais quoi au milieu des arbres et que ma mère était parties prendre des cliché d'espèce rare, il n'y avait plus que Jan et moi. Nous montions le « camp » de midi, la moustiquaire, les tables et les chaise tranquillement.

Mes frêles bras d'enfant de douze ans peinais après tant d’effort à coordonnée leurs mouvement, encore plus à porter quoi que ce soit. Aussi remplis-je- comme à mon habitude- mon rôle de petite princesse à la perfection. En effet, je m'assit sur une chaise dépliable et regardais mon frère travaillé en lui donnant des conseil ci et là sans le moindre remord face à ma feignante.

Mon repos fus cependant de courte durée, puisque quelques minutes seulement après avoir commencer à déballer nos affaires, nous entendions la voix de ma mère s'élever d'un peu plus loin. Des cris de détresse. Je me dit qu'elle devait simplement avoir croisé son reflet, mais en cas, je me levais et me dirigeais avec Jan vers l'origine des braillement féminin sur-aiguë de la femme qui m'avais mise au monde.

Qu'avais-je dit déjà ? Que la réputation de cette île comme repère pour des serpents extrêmement dangereux était sur-faîte ? Visiblement, je m'étais tromper. Car je vis maman tétanisée devant l'un d'eux, et à voir ses écaille il était près à la dévorée. Partant à l'aventure afin de secourir ma génitrice j'attirais l’œil du reptile. Il détourna son attention vers moi assez rapidement à vrais dire, la peur commençais à m'envahir à mon tour.

Mon frère mis un bras devant moi, comme si il comptais bien me protéger, mais finalement, mettre sa vie à lui en danger ne me semblais pas beaucoup mieux. Nous entendement une brindille craqué non loin de nous, le serpent ce raidit, menacer par tant de vie humaine autour de lui. Aussi, tous ce passa très vite. Je le vis prêt à attaquer et sans réfléchir, je lui ordonna d'un ton sec de s'arrêter. Contre toute attente, il s’exécuta. Me laissant tranquille, il ce tourna vers mon frère, je continuais de lui refuser l'attaque « lui non plus » lui ordonnais-je de plus en plus sûre de moi. J'étais comme en pleine conversation avec la bête. Et elle semblait me comprendre et m'écouter, ce que je ne saisissait absolument pas d'ailleurs. Il ne me semblais pourtant pas avoir ce genre de capacités.

Ma mère et Jan me regardais d'un air interdit quand mon aîné débarqua de derrière les fourrée, et à voir sa tête, lui non plus n'avais rien manqué de ce qui venais d'arrivée. Je m'adressais de nouveau au serpent, cette fois pour lui dire de déguerpir, comme dans une transe. L’animal s’exécuta de suite, comme si j'avais une sorte d'emprise sur lui. Je regardais mon frère, interloquer. C'est là que ma mère sembla retrouver son dons pour la parole et me dit « Tu ne m'avais jamais dit que tu était Fourchelang ? Tu sait ce que sa signifie n'est-ce pas ? Tu as enfin de la valeur pour cette famille. ». Elle tenais son air de dégoût ce qui ne me surprenais pas le moins du monde puisque j'y était habituer. Et pourtant dans ses yeux ce laissant entrevoir un discret -presque invisible- éclair de fierté.

Je ne comprenais rien à ce qu'il venait de ce passé...

feat. palier fourchelangue #3 • 23.12.2020 • manoir ollivander • DIALOGUE EN #186353

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Ça faisait six mois que j’avais appris que j’étais capable de parler au Serpent. Ma mère et moi avions eu une discussion très sérieuse concernant le fait que je devais garder ce « dons » pour moi et n’en parler à personne en dehors de mes frères et elle. Pas même mes meilleures amies et notamment Sutton à qui j’avais l’impression de mentir. Alors je me confiais à un petit journal à la reliure verte et argent que je cachais dans ma chambre au manoir.

Les vacances de Noël avaient commencé, il faisait particulièrement froid cet hiver et la neige avait recouvert la pelouse du domaine. Les arbres du bois avoisinant, dépourvue de feuille pour la plupart, sauf bien sur les larges sapins étaient eux aussi recouvert d’un manteau blanc immaculé. Ma mère s’attelais dans la cuisine et le salon à beuglé des ordres à notre elfe de maison, nous recevions nos cousins, cousines oncle et tante le lendemain soir pour le réveillons.

Mon plus grand frère était dans sa chambre en train de travailler sur je ne sais quoi de super important et Jan lui était partie faire des courses sur le chemin de traverse avec ses potes. Je m’ennuyais fermement dans ma chambre toute seule. En plus je venais de me disputer avec maman, ce qui m’avait laissé une belle marque rouge sur le joue, dû à la gifle que je m’étais prise. J’y était habituer, Jan n’était pas toujours là pour prendre ma défense quand maman pétais son câble.

Je décidais donc d’enfiler un manteau par-dessus ma robe noir à col blanc. Je remontais mes chaussettes montantes jusqu’à mi-cuisse et enfilait des bottes qui m’arrivais jusqu’au genoux. N’oubliant pas de mettre des gants et un serre-tête assorti à ma tenue, je me faufilais jusqu’à la porte de la véranda pour me faire la malle et aller marcher un peu. Comme n’importe quelle sorcière, j’avais pris ma baguette bien sûre, que j’avais coincé dans ma botte gauche. Pas dans le but de l’utiliser, je connaissais la loi des sorciers concernant l’usage de la magie chez les sorciers de premier cycle, mais parce que je me sentais rassurée de l’avoir avec moi.

Je marchais ainsi jusqu’au bois, laissant des petites traces de pas dans la neige tout le long du chemin que j’empruntais. Je pensais à mon père, à mes frères et à l’injustice dont faisait preuve ma mère à mon égard. Puis mes pensées déviaient vers Sutton, Jessica et … Tasha. Jusqu’à ce que j’atteigne une petite clairière. Je me laissais tomber sur une souche elle aussi recouverte du manteau blanc de l’hivers. Des frissons me faisait trembler. Mais je me fichais du froid. Je restais la tandis que la nuit commençait à tomber, quand j’entendis des bruits dans les fourrées avoisinant qui me firent sursauter.

Je me levais et attrapais ma baguette d’If dont le cœur était un croc de Basilic, chose qui avait pris tous son sens depuis que j’avais découvert ma capacité à parler aux serpents. Ce fus d’ailleurs une petite couleuvre à collier qui pointa le bout de son « nez ». Je me détendis en voyant le serpent et me rassit.

Qu’est-ce que tu fais là toi ? Il ne fait pas trop froid pour toi ici ?

Lui dis-je en tendant mes bras alors que le serpent glissait à ma rencontre. Entendant ma propre voix emmètre un sifflement étrange qui n’avais rien à voir avec de l’anglais. Étrange situation sans doute. Pourtant, je n’avais pas peur de ses animaux, depuis petite je les trouvais même mignons, amicaux. Au moins maintenant je comprenais la raison de cette bizarrerie.

« Je me suis perdu. Je crois que je vais mourir ici »

Me répondis l’animal. Je fus prise d’empathie pour lui et le laissais grimper le long de mon bras pour venir le mettre au chaud sous mon manteau.

Je ne te laisserais pas mourir ne t’en fait pas, tu vas rentrer avec moi.

Dis-je au serpent avec une pointe d’affection dans la voix qui ne m’étais pas familière, puisqu’elle se faisait relativement rare, même avec mon entourage. Je me levais et repris le chemin inverse tout en continuant à papoter avec mon nouvel ami. Je lui demandais si ça lui arrivait souvent de parler avec des gens comme moi, il me répondit que non. Je lui demandais s’il n’avait pas peur de moi, il me répondit en me posant la même question. Les minutes passèrent vite, bien qu’il me fallu bien une heure pour retrouver le chemin du manoir dans la pénombre.

Quand j’arrivais dans le jardin du manoir, m’avançant vers la porte de la véranda, celle là même par où je m’étais échapper de ma triste journée, ma mère m’y attendais telle une véritable furie.

« Où étais-tu passée Morgane ?! Qu’est-ce qui t’a pris de partir comme ça alors qu’il fait nuit ! »

Qu’est-ce que ça peut bien te faire !

Elle me barra la porte de l’entrée, je tentais de cacher discrètement mon nouvel ami pour qu’elle ne le voit pas, mais je ne fus pas assez discrète.

« Qu’est-ce que tu caches sous ton manteau ? Qu’est-ce que tu as fichu Morgane ?! »

Rien, j’ai juste froid, fiche-moi la paix !

Une nouvelle gifle, puissante. Je me retrouvais les fesses sur le sol avec les paumes des mains endoloris parce que j’avais essayé d’amortir la chute. Mon nouvel ami sortis de mon manteau en claquant sa gueule d’un air menaçant à l’encontre de ma mère, il voulait simplement prendre ma défense.

Non !

« Mais tu es complètement folle ma pauvre fille »

« Laisssse la traaanquille ! »

Fiche lui la paix !

« Pas de ça chez moi ! »

La baguette de ma mère avait fendu l’air avec une tel rapidité que je n’avais pas eu le temps de comprendre ce qui venais de se passer. La seule chose que je savais c’était que j’étais recouverte du sang de mon ami. Ma gorge ce serra et des larmes brûlante roulèrent sur mes joues. Je le pris tout contre moi et le serra mais ma mère l’attrapa avec force pour balancer le cadavre de l’animal au loin.

« Va te débarbouillée maintenant, tu n’es pas présentable ! »

Tu es un monstre !

Lançais-je avant de bousculer ma mère pour entrée dans la maison et courir me réfugier dans ma chambre, peu importais si je salissais mes draps, j’y pleurais pendant un long moment mon ami qui était mort à cause de moi.

feat. palier fourchelangue #4 • 05.09.2022 • poudlard, salle commune de serpentard • DIALOGUE EN #186353

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Un samedi soir à Poudlard. La première semaine de cour s’achevait et j'étais épuisée. J'en avait ras le bol d’entendre parler des BUSES qui n'auraient lieux après tout qu'au mois de mai. J'en avait marre aussi de fouiner dans les journaux familiaux à la recherche d'indices en vain, et surtout, je cogitais pas mal sur les conséquences de tous nos secrets de famille. J’avais aussi reçu la chose la plus humiliante de ma vie : un poème de la part d’un 4è année de Gryffondor… Quelle horreur. Les garçons n’avaient jamais vraiment eu mon intérêt de toute façon. Je n'aimais pas … aimer ? Pour moi il n'y avait que mes frères, il n'y avait toujours eu que mes frères. Ô bien sûr je tenais à Sutton, à Jess et à quelques autres bien que très peu, mais bon, pas de là à leurs confier mes secrets les plus enfouie, les plus sombres et surtout ceux que je ne voulais surtout pas dévoilée, pas même à mes frangins.

Je pensais que cet été nous avait réunifier, je pensais que depuis que nous étions tous les trois dans le même bateau, la même merde, notre complicité irais en grandissant, je m'étais tromper. Ce n'était toujours et ne serait toujours que mon second frère et moi contre le reste du monde, et ça faisait mal. Enfin, ce soir j'avais un coup de blues et l'envie de me serrer fort contre mon grand frère, comme quand j'étais enfant et que je faisais des cauchemars, ou encore que maman eût eu la main lourde et qu'il restait à me veillé toute la nuit pour me calmer. Je ressentais le besoin d'enfouir mon visage dans ses bras, il était mon attrape rêve à moi. Je savais que je n'aurais pas besoin de parler, juste de me laisser aller à un sommeille apaisant, pour une fois j'allais bien dormir.

Les dortoirs à Poudlard étaient bien faits. Autant le garçon ne pouvait pas ce risqué à rejoindre les chambres des filles sans finir cul par terre car les escaliers se transformais en toboggan, autant la gente féminine -jugé plus « sage » par les quatre fondateur- pouvaient-elles rejoindre les dortoirs masculins. Et à vrai dire je ne m'en privais pas pour aller retrouver mon prince charmant. Enfin, prince charmant qui partageais mon sang, donc ranger vos idées douteuses, on n’est pas dans Game of Throne !

Il était à peine vingt-deux heure, et à cette heure de la nuit, surtout un samedi soir, je savais pertinemment que je ne trouverais personne dans les dortoirs. Quoi que... Évidement-il fallu que je tombe sur lui, cet être abjecte, cet enfoiré. Vincent... Il afficha un sourire narquois en me voyant débarquer dans le dortoir qu'il partageait avec les autres septièmes années, comprenant mon frère et ses potes. S’il savait la chance qu'il avait d'être encore en vie après ce qu'il m'avait fait il y a deux ans. Ce serait suffisant pour faire taire son arrogance.

Je n'étais pas caractère à fuir, aussi quand il me détailla de haut en bas dans ma robe de chambre vert émeraude, pour finalement s'approcher, je restais de marbre. Croisant les bras sur ma poitrine, mes yeux lançaient des éclairs.

"Qu'est-ce que tu fais la Blackwhole, je te manque ?"

Tu voudrais bien Harrighton.

Répliquais-je d'un ton sec le toisant à mon tour d'un air mauvais. Il s'approcha, je ne put m'empêcher de faire un pas en arrière, sans doute par réflexe. J'avais tendance à vouloir oublier son existence, aussi n'avais-je pas pensée une seule seconde que je risquerais de tomber sur lui en voulant rejoindre le lit de mon frère. Il n'aurait jamais rien tenté en sa présence. Mais ici, nous n'étions que deux. Je me cognais à la porte en reculant. Sa main vint se plaquer près de mon visage. Je tentais de rester complètement passive, de tout faire pour qu'il ne voit pas le trouble et la douleur qu'il représentait.

"Non Blackwhole, c'est toi qui voudrais bien."

Mon cœur battait à tout rompre et je me sentis pâlir. Je le poussais avec ma force de botruc, à savoir pas de force du tout, mais j'essayais et dégainais ma baguette pour lui pointer sous le menton. Trente-trois centimètre et des poussières, tout le monde s'étonnais de la longueur de ma baguette comparée à mon corps frêle. Mon mètre soixante-dix ne justifiant pas une baguette de cette taille, s’ils savaient pourtant...

Il sourire encore plus ironique -si c'était possible- naquit sur le visage du jeune homme qui d'un doigt désinvolte repoussa ma baguette d'if.

"Je serais bien rester faire mumuse Blackwhole, mais j'ai une femme à aller contenté. C'est samedi soir, l'heure du couché est passé pour les petites filles."

Dit-il avant de me contourner pour prendre la porte, son air moqueur me sortais par les yeux. Car à chaque fois que ses iris bleutées croisaient l’émeraude de mon regard, je revoyais parfaitement la scène, ce qu'il avait fait, ce qui en avait découlé. Et ce, comme si c'était hier.

Je rangeais ma baguette dans le tiroir de la table de chevet de mon frère et retirais le peignoir pour aller me coucher dans ses draps. Rageuse, j'avais presque les larmes aux yeux d'être aussi faible et émotive face à cet imbécile de Vincent. Vêtue d'un cour short en coton et d'un t-shirt laissant dévoilée une bonne partie de mon ventre, je me glissais sous la couette et serrais le coussin contre moi. J'avais hâte de voir mon frère, de le prendre dans mes bras. Je savais qu'il ne jugerait pas, qu'il ne demanderait pas. Une larme roula sur ma joue tandis que je lutais pour ne pas plonger dans le sommeil, préférant l'attendre... Mais l'attente s'arrêta et je sombrais peu à peu dans les abysses de l’inconscient. Je ne remuais que quelques minutes ? Heures ? Plus tard quand celui que je supposais être mon frangin se glissa à mes côté. Tiens, bizarre, il n'avait pas la même odeur que d'habitude. Il devait avoir emprunté le parfum ou le déodorant de Marcus ? Mais je ne m'en préoccupais pas, je me blottis dans ses bras, dormant à poing fermé.


Je courrais dans la forêt vêtue … de ma nuisette. Je ne sais pas ce que je fuyais, mais j'avais besoin d'aller toujours plus vite pour mettre de la distance entre ça et moi. Au bout d'une dizaine de mètre, je trébuchais sur une souche et m’égratignais le genou. A bout de souffle je me retournais tentant même dans cette position de reculé, rampant... ça m'attrapa la cheville gauche, je voulu pousser un hurlement mais aucun son ne sortis de ma bouche, machinalement ma main vins ce plaqué sur ma gorge alors que mon regard fuyait ça. Tentant de trouver une accroche, n'importe quoi pour ne pas voir ça s'approcher de plus en plus de moi, jusqu'à ce que je sente son souffle chaud sur ma joue. Je pouvais devinée son sourire malsain d'ici, j'en tremblais. Je me débattais tant il me gardait prisonnière mais ne parvenais pas à me dégager d'un poil, il était trop fort. Son poids reposant sur moi, j'étais tétanisée et de plus en plus incapable de bouger... Je tournais le regard juste pour voir ses iris bleutées plonger dans mes émeraudes... Plaquer sur le sol, l'une de ses main me poussèrent un peu plus sur le sol, j'étais foutue...



Le froid hivernal me faisait frissonner. Je retournais à la salle commune, avec l'autorisation professoral de Melissandre Vablatsky pour organisée la cérémonie de réouverture de la sororité longtemps oublié que j'avais découvert dans un vieux livre poussiéreux de la bibliothèque. Presque en courant j'allais retrouver Sutton pour lui annoncer la bonne nouvelle. Elle serait aussi ravie que moi que notre projet aboutisse enfin !

Mais ce ne fus pas sur elle que je tombais, en entrant en trombe dans la salle commune je rentrais en plein dans... Vincent. Levant les yeux, mes joues étaient teintées de rouge. Mes pupilles perdirent dans le bleu azure de ses iris et je me mis à sourire bêtement. Depuis la première année j'avais eu un grand béguin pour ce garçon de la même année que mon frère. Il l'avait très vite devinée, et depuis une semaine, nous sortions ensemble. Tous mes rêves semblaient devenir réalité, c'était carrément le pied !

« hey doucement Kas', pas la peine de me rentrer dedans comme ça, si tu veux qu'on se retrouve tu n'as qu'à demander ». Me dit-il avec un sourire en coin. Mes mots se perdirent dans ma gorge et je parvenais à peine à bafouiller une excuse à peine audible. Il me prit la main et m'emmena hors de la salle commune que nous venions de retrouver. Moi, Morgane Ollivander, tout juste en quatrième année je sortais avec le garçon le plus sexy de Serpentard, un sixième année élue préfet à la rentré. « où tu m’emmène ? Je devais aller... » je m’interrompis quand ses yeux ce posèrent une fois de plus sur moi et le suivis, emporter par son élan. Il ne s'arrêta qu'une fois au cinquième étage. « fraîcheur des pins » dit-il à une statue. Celle-ci se déroba pour nous laisser entrer dans une grande pièce recouverte de marbre blanc. En son centre se trouvait une large baignoire de la taille et de la profondeur d'une piscine. Elle était dotée d'une bonne vingtaine de robinet. Vincent sortis sa baguette et les activa tous peu à peu tandis que je restais planter la, comme une potiche. Je ne comprenais pas ce qu'on faisait là.

« Heu Vinc', on à pas le droit d'être là ? Enfin pas moi en tout cas. Pour... » la fin de ma phrase disparue de la même manière que les précédente alors que je bugais littéralement tandis qu'il retirais son pull, suivis très vite par sa chemise qui vins mollement atterrir sur le sol. « Je me suis dit qu'un bon bain chaud dans la salle de bain des préfet pourrais faire passer l'hiver. Tu m'accompagne ? ». Me dit-il toujours avec ce sourire en coin qui me faisait littéralement craquer. Timidement je le regardais vêtue simplement d'un boxer entré dans l'eau. Il m’encourageait à le suivre. Bien que timide, quelques peu réservé, je retirais à mon tour mon chemisier et ma jupe, tentant de cacher mon corps et de vite rejoindre l'eau brûlante recouverte de mousse multi colore pour me cacher.

Il me saisit par la taille à l'instant même où je me mis à ses côté. Rouge comme une tomate je n'osais plus le regarder et observais les détails de la pièce et la sirène peinte sur la seule vitre de la pièce qui se brossais les cheveux de ses longs doigts palmés. Il déposa un baisée sur ma joue, un second à la commissure de mes lèvres, puis un troisième baisé, plus langoureux, tel qu’il me les avait fait découvrir auquel je répondis. Ses mains se glissèrent plus haut dans mon dos pour dégrafer mon soutien-gorge, je reculais d'un pas. Quels étaient réellement ses intentions ? Etait-je prête à quatorze ans tous juste pour ce genre d'échange ? Non probablement pas. « Vinc' je suis pas sûr d'être prête pour... » commençais-je à dire, mais de nouveau il revins à la charge, embrassant mon cou ce qui eut pour effet de me faire frissonner. « Tu ne veux pas me faire plaisir ? » me susurra-t-il à l'oreille. Dès lors, pétrifier je me laissais faire jusqu'à me retrouver sans plus aucun de morceau de tissus pour recouvrir ma peau. Mes lèvres répondaient aux siennes, mon corps réagissait à chacune de ses caresses. Il me souleva, aider par la disparition de la gravité dans l'eau. J'enroulais mes jambes autour de sa taille, lui non plus n'avait plus le moindre vêtement... Une douleur, petite douleur aiguë, je n'étais plus une enfant...[...]

[…] Le lendemain matin alors que je me rendais à la grande salle en compagnie de Sutton et Jessica comme tous les jours, des regards se retournais vers moi. Hier j'avais bien retrouvé Sut', Jess et Asha pour leurs parler de la sororité, mais également me confier sur ce qu'il venait de ce passée. Elles étaient les seules avec Vincent à savoir ce qui avait eu lieu dans la salle de bain des préfets. Pourtant... Des rires, moqueur, des regards de travers. Certain me pointais du doigt en pouffant. « Alors Ollivander ? C'était bon ? » me dit un des potes de Vincent en me voyant arrivée. J'en eu le souffle coupé. Je jetais un regard noir aux filles, Sutton me regardais décontenancer. Jessica lançait une réplique pour me défendre à l'ami de Vincent. Je posais mes livres avec force sur la table et m'avançais à grand pas vers l’intéressée. « Ne me regarde pas comme ça Ollivander, je n'y peut rien si tu ne sais pas tenir ta langue ». Je lui collais une gifle monumentale, les larmes aux yeux, avant de sortir de la grande salle en trombe, bousculant au passage mon grand frère qui y faisait son entré accompagner de Jan mon second frère. Je courrais vers les dortoirs et personne ne me revis de la journée.

Je ne descendis que tard le soir, dans la salle commune, quand je pensais que plus personne n'y serait pour prendre un truc à manger. Je m’interrompis en entendant l'écho d'une conversation et reconnue d'office la voix de Vincent. « Non mais quel idiote. Je n'ai pas eu à beaucoup insisté elle avait sacrément le feu au cul celle-là. N'empêche tu me doit dix gallion j'ai gagné mon pari, j'ai même pété les record » « ouai j'ai hâte de voir la tête de Jan quand il apprendra ce que tu as fait à sa sœur, sa lui fera fermer sa gueule à celui-là un peu » disait un autre en riant. Mon cœur semblais comme serrée dans un étaux de fer, mais ce ne fus rien comparé à ce qui suivit « Merci à Miss Shakebolt, j'ai même pas eu à faire circulé la rumeur moi-même. En plus d'être conne elle sait pas entourée celle la ». Ce moquait Vincent. Et la douleur se transforma en colère, une rage tel que je n'en avais jamais connue...



Je déambulais dans la forêt interdite, il faisait jour. Et pour une fois, malgré la hauteur des arbres qui habituellement cachais le ciel, je voyais parfaitement le ciel bleu et les rayons de soleil qui venais illuminée mon visage. A mes côté un petit lapin qui semblais tout doux marchais à mon rythme. Son poil soyeux d'un rose fuchsia semblais presque brillé au soleil. Ses yeux vairons me faisaient pensée à ceux d’un élève de mon année. Il me parlait d'ailleurs de la même voix qu’elle, ne cessant de dire la même chose en boucle, encore et encore « on pourra se tenir la main et aller ensemble ce baignée dans la rivière des rêves bleue pour toute la vie ! ». Sa voix d'enfant, marqué par son engouement, semblais ce répercuté en écho tout autour de moi. Par ailleurs, mon pas se faisait de plus en plus pressant, en effet j’accélérais, tentant de retrouver mon chemin. Perdu j'avais l'impression de passée pour la centième fois devant les mêmes arbres, les mêmes roches, les mêmes buissons et ceux inlassablement. L'angoisse montais dans ma poitrine, de même que l'envie de faire taire la bestiole qui maintenant ce cramponnait à ma jambe, m'handicapant quelque peu.

Puis, derrière un des troncs massifs de sequoia ce dessina une silhouette, je plissais les yeux pour le reconnaître. La tignasse brune et le regard bleue, je les reconnais presque instantanément. Il s’agissait de Tom, il m’appelait, par deux fois. Je me mis à courir vers lui, tout en boitillant en raison du poids du lapin qui me serrais de plus en plus comme pour ne pas me laisser partir, comme s’il ne voulait pas que je m'approche de mon cousin. Mon cœur battant à la chamade haletait tout en appelant Tom à mon tour, la voix tremblante, presque suppliante.


Je me réveillais en sursaut. Plus seule dans le lit, mon frère me tenait contre lui. Il dormait comme un loir, au point de ne pas m’avoir sentis bouger ou entendue mes gémissements dans mon sommeil. Avec douceur je m’extirpais du lit, prenant soin de ne pas le réveillée. J’enfilais alors mes chaussons et pris ma baguette. Il était cinq heure et quart du matin, j’avais l’impression de ne pas avoir dormi du tout. Mais un besoin urgent de sortir, prendre l’air, me saisit. Formant une boule dans ma gorge qui m’empêchais même de déglutir convenablement.

Je remontais vers le hall d’entrée tel un zombie. Je n’avais pas allumé ma baguette, je ne faisais aucun bruit. On entendait que le frottement de ma robe de chambre sur le sol du château, tel l’ondulation d’un serpent. Bien vite, je me rendis compte que la température était particulièrement fraiche ce soir. Mais je m’en fichais complètement.

Mes pas me menèrent jusqu’à la forêt interdite. Je ne saurais dire combien de temps j’avais erré par ici, complètement déconnecté. Mais suffisamment longtemps pour que l’aube pointe le bout de son nez. Arrivée au cœur d’une clairière, je fus prise de vertige. Poussant un hurlement à faire éclater mes poumons, je tombais à genoux. Des flashs de lumières vertes m’apparaissais, accompagner d’un rire glacial et de souvenirs qui n’était pas les miens. Plaquant mes mains contre mes deux oreilles, me saisissant le crâne jusqu’à planter mes ongles dans ma chair, j’haletais.

« Veeennezzzz vennezzz à moiii »

Des mots sortis de ma bouche, je ne savais pas pourquoi. Mon corps et ma conscience semblait être totalement déphasée. Il eu un éclair de lumière verte, un dernier. Et je tombais au sol, raide.

M’éveillant après plusieurs heures aux vues de la position du soleil dans le ciel, j’avais un mal de crâne pas possible… Mais je n’étais plus seule. Des habitants de la forêt c’était lové autour de moi, serpent peu connus et peu vus, habituellement caché au fin fond des bois au point qu’on ne les croises pas. Semblant me materné. Je m’assis.

J’échangeais un regard avec le plus grand d’entre eux, sans savoir pourquoi je me sentais reconnaissante.

« Merrcciii »

Soufflais-je, pourquoi les remercier ? Bonne question, je savais juste que c’était ce que je devais faire.

« Tu n’es pas ssseull dans cccce châteaau »

Je me relevais, pleine de brindilles et d’herbe humide. Je devais avoir une sacrée tête. Complètement déboussolée, avais-je complètement perdu la raison ?