Le calme absolu. L'encens, la douceur, le repos. Depuis le labyrinthe, il ne l'avait plus quittée. Kaneko. Sa soeur, qui avait été épargnée des souvenirs, pour se trouver tourmentée par des rêves douloureux et sanglants. Rien que pour ça, il aurait décidé de rester, s'il n'y avait pas le reste. Mais le bagage était là. Son cerveau avait encore des ratés, parfois. Quand une chevelure rousse s'invitait dans son sommeil, et qu'il revenait se tenir seul, au milieu des cendres. Parfois, encore, il se réveillait avec la voix morte mais la bouche ouverte en un cri silencieux, alors que sa main venait se recroqueviller au dessus de son coeur qui battait si fort que Kaneko devait magiquement le calmer pour éviter qu'il finisse en ligne droite. Chaque fois qu'il voyait son cousin apparaître, il le détaillait encore, et cherchait à capter son odeur, entendre sa respiration. Et la nuit, depuis, quand le jour tombait pour habituellement étendre des ombres amicales et familières ; il se mettait à sentir comme une angoisse le pousser à se rapprocher de sa moitié. Physiquement, la toucher, pour s'assurer qu'elle était toujours là. Il passait de longues heures à la regarder, juste l'observer. A se rappeler de choses qu'il pensait oubliées, à redécouvrir ces traits pourtant connus par coeur. A chasser, finalement, la vision d'une croix et d'un yukata en lambeaux. Et il ne finissait par s'endormir que d'épuisement, dans ses bras, ou elle dans les siens.

Sa soeur. Sa petite soeur. La moitié de lui, le tiers de son âme, la seule femme qui compterait vraiment à jamais. Kaneko, son sanctuaire sacré. Pure, douce. Sa sécurité. Chez elle, rien ne pouvait l'atteindre. Rien que des mauvais rêves.

Iwao avait senti sa soeur quitter le lit silencieusement au lever du jour, et l'avait écoutée se préparer. Ce qui, même pour lui, pouvait s'avérer un exercice complexe tant elle était silencieuse. Mais ce rituel depuis un certain temps lui donnait comme un point d'encrage à retenir, qui l'aidait aussi à tenir droit et avancer. A retrouver la confiance qu'il avait avant dans l'immuabilité de leur trio. A ne plus avoir peur. Il l'écoutait, et il se rendormait jusqu'à ce que ce soit son tour de disparaître.

Et ce jour là aurait pu être un jour comme les autres, un autre matin pour qu'Iwao se rendorme paisiblement et profite d'encore quelques moments dans son lieu sacré. Ça aurait pu. Mais après le départ de Kaneko, cette fois, le cauchemar s'était à nouveau invité dans son sommeil. Les cheveux roux, le sourire sanglant. Son regard fou. Les cendres. Les croix. Teddy défigurée dans ses bras. Et le parfum de cerise qui ne le quittait pas, alors que son coeur tapant le tirait du sommeil doucement, mais surement.

Inspirer. Expirer. Ce parfum de fruit sucré, qui le hantait à le rendre malade. Pour tout ce qu'il représentait, dans son horreur et sa honte. Une honte viscérale, de n'avoir pas vu à quel point il avait pu baisser sa garde. Ses barrières. Et surtout, son masque. A elle, il ne s'était jamais vraiment caché. Pour quoi faire ? Qui était elle ? Rien d'autre qu'un jeu au bord d'une rivière française. Puis un jeu ailleurs, et encore. Un jeu dangereux et excitant, qu'il voyait sans comprendre, voulait sans penser, désirait à crever. Crever. Très exactement. Un jouet, jusqu'au moment où ça ne l'était plus. Jusqu'à ce que des souvenirs doucereux ne restent plus q'une odeur. De cerise.

Iwao échappa un gémissement léger, resserrant machinalement ses bras autour du corps contre lui pour le ramener plus près. Pour enfouir son nez dans les cheveux de Kaneko, puisque son odeur à elle le calmait et l'aidait à se rendormir. Mais la cerise devenait entêtante. Et la peau avait une autre sensation sous ses doigts. Sa peau... qui semblait ne pas avoir de fin alors qu'il remontait un bras du bout des doigts pour chercher la démarque de tissu. Une peau qui, les yeux fermés, encore pas tout à fait alerte, lui donnait des frissons et la chair de poule. Une peau fruitée couverte seulement, finalement, par un peu de dentelle.

Les yeux du nippon s'ouvrirent d'un seul coup, en très grand comme dans les films d'horreur au moment où le héros se réveille en comprenant qu'il n'a pas, en réalité, chassé le monstre, mais que c'est le monstre qui l'a retrouvé. Tout son corps se fit raide comme un piquet, toutes les parties qui ne l'étaient pas déjà dirons nous, et il cessa de respirer en entendant comme un petit rire.

Non. C'était un cauchemar. Non. Elle n'était pas là. Elle ne se trouvait pas dans ses bras. Elle ne venait pas de déposer un léger baiser sur la peau de son cou. Non. Parce qu'ici, c'était son lieu en sécurité. Elle ne pouvait pas l'atteindre ici. Ni lui, ni sa soeur, ni son cousin. Non. Non. Parce que c'était trop fou. Trop même pour lui. Trop douloureux et trop frais. Trop. Trop, parce qu'elle était si douce dans ses bras, et qu'elle n'avait plus le droit de lui faire ressentir ça. De lui faire ressentir quoi que ce soit. Et parce que c'était un viol, que elle se permette de salir les draps de sa pure et douce Kaneko. Elle ne pouvait pas être la.

Une main. Qui remonte, attrape la rousse à la gorge. Iwao ne jouait pas, là. Pas du tout. Même Emily, il ne l'avait pas encore serrée comme ça. Ferme. Inflexible. Juste un mouvement, sans même forcer, et il est sur elle. Tellement sur elle que sa main est enfoncée impossiblement sur sa gorge, lui enfonçant le haut du corps dans le matelas. Si les mains de sa victime s'activent, il les bloque, d'abord de sa main libre, puis en les calant sous ses genoux en remontant pour s'assoir sur son ventre. Là, il voit. Avec horreur, il voit. Que c'est elle. Que c'est vraiment elle. Oui, elle a osé. Comment ? Pourquoi ? Le visage de Wao n'est pas impassible. Il n'a pas de masque. Il l'a dit, il ne l'a jamais fait avec elle, pourquoi commencer ? Non. Son visage est celui d'un fou, qui vient d'appuyer sur le bouton rouge, et a laissé les rennes à sa fureur. Regardez le beau couple, un mariage en asile.

Sa main enfonce toujours sa gorge. Assez pour l'étouffer. Assez pour, s'il force encore, surement même lui briser la nuque. Oui, par devant. Mais ce n'est pas assez pour lui. Ce ne sera jamais assez. Et puisqu'elle l'a forcé à avoir le sang de ceux qu'il aime sur lui, il décide qu'il veut se baigner dans le sien. Le sang d'une Succube. Est-ce que ça reste chaud plus longtemps que celui des autres ? Et sa main libérée vient attraper une lame qui dort sous son oreiller. Il n'hésite pas, même pas un quart de seconde, quand il lui enfonce sur le côté de sa gorge, un peu en dessous de là où sa main serrait. Il la plante, son regard noir rivé dans celui du monstre. Et d'un coup sec, il remonte la lame, tranchant la chair et la peau net, le sang venant gicler sur son visage et éclabousser les draps, et peut-être même autour. Adieu, Judith.

Sa respiration était saccadée, ses yeux écarquillés. Cet air ne le quittait pas, alors qu'il regardait son oeuvre. Morte. C'est fini. Elle est... Non !

Une coupure ? Qui a parlé d'une coupure ? Où ça, une coupure ? A part des tâches rouges et un goût sucré sur les lèvres, rien n'indiquait qu'Iwao venait de tenter de... Tenter ? Il l'avait tuée. Il venait de la tuer. Pourquoi, alors, est-ce qu'elle lui souriait ? Pourquoi est-ce qu'elle ouvrait la bouche pour lui parler ? Un cauchemar. Un affreux cauchemar. Il recula un peu de sur elle alors qu'il revenait, ce sentiment qui lui était pourtant étranger jusqu'à il y a peu. La peur. La peur qui bourdonne, dans ses tripes. Et ses deux mains jointes sur la garde du kunai, il planta la lame dans son torse. Une fois. Deux fois. Six fois. Vingt fois. Mais après un rire, elle n'avait plus rien. Plus une marque. Alors il poussa un cri de rage de frustration, avant d'envoyer le kunai voler et se planter dans la porte du placard. Et il la fixait toujours. Hagard. Enragé. Apeuré. Désespéré. Son coeur battant la chamade et ses poumons ne suivant pas la cadence de ses inspirations successives. Il était totalement impuissant. Et sa baguette... Sa putain de baguette était bien trop loin pour lui être d'une quelconque utilité.

Encore quelques respiration à la dévisager. Elle était belle, la mort. Et il laissa ses bras ballants le long de son corps, à genoux sur le matelas à côté d'elle. Si elle venait pour le tuer, il était une cible facile, encore un moment. Mais il ne lui dirait pas un mot.

Sa voix. Sa voix. Est-ce qu'elle se... moquait de lui ? C'est qu'il y avait de quoi, hein ? Il était pas très menaçant, le ninja, là tout de suite. Un peu paumé, un peu résigné. Un mélange assez pitoyable. Surtout à tes yeux, Judith, non ? Alors pourquoi tu étais là ? Comme un esprit vengeur, elle revenait le hanter, et le torturer, et ce qu'elle pouvait tomber juste.

Bo-boum

Encore ? Oui, encore. Le coeur veut ce que le coeur veut, on suppose. Mais... Mais le moment où l'assassin a un coeur, est le moment où l'assassin meurt. Ses yeux se fermèrent d'un seul coup, et très fort. Des flashs, du rouge, et des yeux vides. Des lames. Du vides. L'air se souffla d'un seul coup des poumons d'Iwao, qui déglutit, avant de sentir Zoé s'étaler sur lui, ses cheveux le chatouillant agréablement.

Bo-boum

C'était quoi, son jeu ? Est-ce qu'elle était complètement folle, et venait vraiment pour... le voir ? Jouer ? Ou est-ce qu'il y avait autre chose ? Inspirer, expirer. Allez Iwao, rends toi compte. Allez, tu peux le faire. ... Elle... Ne m'a pas tué. Souffler. Oui, tu peux le faire. Il rouvrit ses yeux, fixant le mur devant lui. Une seconde, il savait que ça lui aurait suffit. Mais il était toujours là, et elle était totalement détendue contre lui. Comme par réflexe, sa main frissonna, alors qu'il la relevait, doucement, avec un temps d'hésitation, avant de venir appliquer une pression de deux doigts sur le poignet de la rousse. Discrètement cela dit, comme s'il tentait de lui prendre amoureusement la main. Donc... Peut-être pas si discrètement, dans leur cas. Mais elle, son coeur était parfaitement stable. S'il y a bien une chose qu'elle n'était pas, c'était apeurée.

Il hallucinait peut-être ? ... Non. Tout ce sang... Non. Alors, elle ne pouvait pas mourir. Comment ? Mais c'était le cas. Il ne pouvait rien lui faire, et ça changeait toute la dynamique de la situation. Son regard se baissa pour regarder l'air calme, limite amusé de la rousse contre lui. Il était impassible, incrédule. C'était comme si l'équation était cassée. Un puzzle. Voilà. Un puzzle, à résoudre. Doucement, il se mit à froncer les sourcils. Il était agacé, maintenant que le choc était mit de côté. Toujours là, mais il l'avait attrapé, ça, et tout le reste, toute cette boule d'émotions qui le paralysaient, il les avait collées dans un coffre et l'avait fermé à clef. A trier plus tard. Là, tout de suite, ça ne lui servirait pas. Elle était là. Ne semblait pas vouloir s'enfuir. Ou se battre. Donc elle était là parce que...

" Tu veux qu'on parle. "

Il avait oublié l'intonation ? Ou peut-être que c'était exprès, que ça ne sonnait pas comme une question. Au fond, il lui donnait un tout petit plus de crédit que la folie pure. Elle ne venait pas ici juste pour des retrouvailles touchantes. Il avait rapidement pesé le pour et le contre. Parler, se taire. L'un faisait tourner la situation en boucle, l'autre... pouvait s'avérer instructif. Ou a défaut, lui ferait voir qu'elle n'avait plus rien à chercher ici. S'il était assez ennuyant, elle se lasserait surement, et alors... Alors peut-être qu'elle s'en irait, et qu'elle oublierait l'adresse de Kaneko dans le même temps. Improbable, mais quand l'espoir s'incruste...

Il soupira, encore. Son regard parti vers là-bas, où était sa baguette. Revint à la rousse. Sa main gauche restait enlacée au poignet de la jeune femme, contrôlant les pulsations de son palpitant. La droite remonta pour se glisser dans ses cheveux. Pour jouer avec, comme le ferait un amant après des jeux amoureux.

" Je suis à toi. "

Drôle de formulation, Iwao... Parce que sous couvert de montrer que tu abandonnais le combat, et que tu t'ouvrais à ce qu'elle attendait de cette petite visite, tu le sentais bien ce sursaut du tient, de palpitant. Ce qui... d'ailleurs, en y pensant, fit naître une idée en lui, qu'il mettrait un tour de plus à mettre en place. Le temps de se décider si ça valait bien le coup de risquer qu'elle s'en aille sans avoir eu cet échange, finalement...

Tout cassé oui, c'était le mot. Tout cassé, mais qui tentait de se raccrocher aux branches. Les sentiments bien enfermés dans son coffre mental, il continuait distraitement de caresser les cheveux entre ses doigts, essayant au passage de calmer son coeur. A trop s'emballer il allait nous faire un malaise... La première question lui fit retenir son souffle un instant. Arrêter de jouer avec les mèches. Mordre sa langue. Son regard se floutera une seconde. La soirée chez Kassie... La suite. Le Labyrithe. Non. Dans le coffre tout ça, pour après, pour plus tard.

Il reprit son gratouillage de tête et enroulage de cheveux, son regard refaisant focus sur... Ben le mur, toujours, faut croire qu'il est suuuuper intéressant ce mur. Du même ton neutre qu'avant, il répondra.

" Dis moi ce que tu veux de moi, Judith. "

Tiens d'ailleurs. Avec ta vie, pas que tu sois forcément très attachée a un nom en particulier, mais ça te fais quoi qu'il s'entête a t'appeler du nom traditionnellement donné a la Reine de Coeur ? C'est que... Bientôt ce ne sera même plus ton titre. Ce qu'il ne sait pas, et ne saura pas avant le moment venu, mais tout de même. Il connait ton vrais nom maintenant, non ? Mais si, il a bien dû le noter de quelque part même si ça échappe présentement a la joueuse. Alors c'est pas trop vexant qu'il ne prononce pas ces syllabes là ? Ar-té-mi-ssia. Cela dit... Judith, c'est vous. Judith c'est le jeu, c'est votre histore bizarre. Judiith, c'est comme un "chérie" ou un "bébé" pour d'autres. Alors... Peut-être que ça ne te vexe pas. Peut-être, au contraire, que ton intelligence affutée y verra une réponse a ta question "est-ce que je t'ai manquée" ? Parce que là, pour certains ce n'est qu'un nom, pour vous... Ca ressemble a une déclaration.

Résigné... Il l'était, là, hein ? Plus ou moins. Battu, surtout, c'était le sentiment qu'il avait. Le chaton, il est pris dans un piège, et il ne sait pas comment s'en sortir. C'est qu'il aurait bien pu continuer à la découper, mais quel intérêt ? Puisqu'elle semblait immunisée a la mort subitement. Il aurait pu, juste, transplanner hors de la. Lui ordonner de partir. Tout un tas de choses qu'il aurait pu tenter. Mais s'il voulait vraiment se débarasser d'elle, l'ennuyer lui paraisser le meilleur plan. La question, donc, alors que son regard venait finalement glisser sur la jeune femme, c'était est-ce qu'il avait vraiment envie qu'elle disparaisse ?

A sa remarque sur le fait de le manger, ou plutôt a la question qui avait suivie, Iwao avait étiré un sourire. Sourire qui n'était pas monté jusqu'à son regard, mais qui voulait dire ce qu'il voulait dire. Essaye donc. Enfin, le pseudo elan de sassyness, il va pas durer bien longtemps si, en effet, elle essaye. Tu réagirais comment, Iwao, si elle venait coller ses lèvres sucrées aux tiennes, mh ?

Mais le sourire n'avait pas duré. Parce que la suite, vraiment, il s'en serait passé. Ses sourcils avaient eu un frisson. Le coffre, dans sa tête, avait tremblé fort. Sa main avait tiré un peu trop fort sur une mèche. Mais avec un raclement de gorge, il chassera l'envie de l'étrangler pour essayer de rassembler ses mots dans une phrase. Un soupire, théatrâlement lâché pour jouer le même jeu que Zoé. Et ça, ça va te vexer princesse ? Qu'il ne fasse même pas l'effort de faire semblant correctement ? Ou tout simplement qu'il fasse semblant, alors que ce n'est pas franchement son habitude avec toi...

" Oh tu sais, c'était une soirée comme une autre. Rien d'impressionnant ton petit labyrinthe. "

Et le sourire, celui qui n'est que sur ses lèvres, qui revient s'étirer, avec une hypocrisie criante dans ses traits. Il ne faut pas être un ninja pour voir le sous-texte. Mêle toi de ce qui te regarde.

Il laissera le silence s'étirer plus ou moins longtemps, tout dépendra de Zoé. Car il attendra qu'elle commence a faire une phrase pour parler par-dessus, lui coupant la parole.

" Tu es venue pour quelque chose, non ? Ou tu voulais juste salir les draps de ma soeur ? Non parce que, a ce compte là autant s'y mettre vraiment pour casser le lit. Tu ne m'as pas assez manqué pour que j'ai envie d'échanger des banalitées. "

Un temps. Oh tu crois qu'il te laisse le temps de répondre ? Nope, il te re coupe la parole. Faut croire qu'il le fait exprès pour te faire chier. Oui, oui, c'est le cas. Petit de sa part, je sais.

" Si tu veux quelque chose, viens au but, je ne compte pas te dédier ma journée. "

Aaaah... Il était pourtant si fier de lui, Iwao. Si fier, de l'embêter sa Dame. C'est pas très gentil Zozo, de lui casser son espoir a Wao hein. Mais bon... C'est de bonne guerre.

Son faux sourire avait tiqué alors que la rousse se moquait. Qu'elle lisait aussi bien ce qu'il cachait que si elle aussi pouvait lire les esprits. Il s'était crispé a nouveau, alors qu'elle se redressait. Sensuelle, féline. Ses gestes. Ses positions. Son regard. Ses cheveux frôlant sa peau nue. Ses lèvres, proches, beaucoup trop proches. Le souffle d'Iwao s'était a nouveau bloqué. Et son coeur repartait pour faire n'importe quoi. Il ne tenait plus son poignet a elle, il avait enfoncé ses deux poings dans le matelas. Comme pour s'assurer qu'il tiendrait. Qu'il n'allait pas tomber. Parce que oui, Artémissia, moque toi autant que tu veux, mais a ce moment là, il était toujours dans ce temps où son esprit était brisé. On en était pas encore a après. Après quand il respirerait mieux. Après, quand te regarder ne lui collerait plus l'impression d'avoir des vertiges de peur. Iwao, peur. Imaginez donc ça. C'est un trophée qu'elle méritait, l'As de Coeur.

Trembler de peur... Et d'autre chose, qui avec tous les efforts du monde était toujours là, comme un loup qui ne lâche plus sa proie.

Il n'avait rien répondu. Comme on s'en doutait, le sass était parti aussi vite qu'il était venu. Et il écoutait avec attention. Assez pour avoir un raté dans sa respiration quand elle disait je n'ai besoin de rien venant de toi. Pour que ça pique, puis que ça l'enrage. Et que tout ça, il le foute encore dans son coffre le plus vite possible, parce qu'il ne voulait pas le gérer maintenant. Peut-être même pas plus tard d'ailleurs. Peu importait. Parce que voilà qu'il revenait, ce mot. Ce mot que, sur l'instant, il ne replacera pas.

Fides ? Elle racontait quoi encore ? Iwao froncera les sourcils, visiblement perdu. Et puis un rouage se débloquant, il ouvrira un peu plus grand les yeux, dévisageant la jeune femme étrangement. ... Quoi ? Elle venait juste le narguer ? Ou...

" Fi... " il mimera des mots dans le vide, comme s'il cherchait quoi dire. Puis il fermera les yeux, se passera une main sur le visage. Quand il les rouvrira, il avait recouvré une expression sérieuse et un peu moins paumé. " Comment tu... " C'était son labyrinthe. Son illusion. Tu poses les mauvaises questions Iwao. Et tu essayes toujours trop fort. " C'était le mot, dans le feu. Fides, c'était le mot au dessus du bassin. Tu... "

Encore une fois, l'air idiot qui revenait. Hm, Wao, elle va soupirer très fort ta Dame là. Reprends toi.

" Tu viens te foutre de ma gueule pour t'amuser, hein ? Parce que j'arrive pas a imaginer que tu viennes vraiment pour m'aider a comprendre tes... culteries."

Il est pas très... euh... français ce mot, mais on comprend l'intention hein.

" Quoi, Fides ? Qu'est-ce que ça veut dire ? "

Mais enfin Iwao, tu viens de dire que tu ne croyais pas qu'elle soit venue aider ? Mh ? Mais visiblement, il mordait quand même a l'hameçon. C'est que, sur un malentendu... peut-être bien que si. Et ça engendrerait quoi ? Surement une floppée de questions et un rythme cardiaque aussi cassé que son esprit. Mais cette info là, il voulait bien une facilité de compréhension pour déchiffrer. Et si ça venait directement d'elle... Il pouvait difficilement refuser.

Promesse. Sincérité. Fidélité. Loyauté.

Tout dévié qu'était le sujet, en soit la traduction était quand même la bienvenue. Mais loin de mettre de l'huile dans les rouages, ça apportait plus de questions. Principalement dans le fait qu'il ne comprenait pas pourquoi elle le lui disait. Mais aussi sur le sens de tout ça.

La suite, clairement, n'était pas pour aider. Résoudre un problème ? Chercher une réponse en soi ? ... Mais une réponse pour LUI ou pour elle ? Pour autre chose ? Quelle était la question posée dont la réponse était  ces cinq lettres ?

L'autre debout. Un autre mot. Qui ?... Et pour de tristes raisons de scénario déjà avancé, Wao ne pensera pas a le demander. On va dire que les questions prenaient trop le pas sur ses réflexions, et puis la proximité de Zozo et tout ça voilààà. Mais il notait : qui lui était propre aussi. Donc... Fides, c'était vers lui que c'était tourné. Une promesse ? Un engagement ? ... Un contrat ? Qu'est-ce qui lui échappait ? Trop de choses, oui, on sait.

La remarque sur le labyrinthe et sa victoire, honnêtement, il ne relèvera même pas, parce que sincèrement il était ailleurs, et que c'était pas intéressant. La suite, en revanche, lui aura fait relever les yeux sur la rousse.

Il fixera ses grands yeux taquins un temps. Et puis il aura une expression triste. Qui passera rapidement, mais Zoé l'aura vue passer. Iwao aura tourné les yeux sur le côté, serrant les dents, ce qui fera ressortir les muscles de sa machoire un moment. Puis son regard reviendra a Artemissia, et il soupirera. Cette fois, il semblait a demi irrité, a demi lassé. En tout cas, c'était sincère.

" Tu penses vraiment que je boude? "

Il penchera la tête très légèrement sur le côté, observant son visage. Et il pouffera. Un rire un peu triste, mais un rire quand même. Salé, tout de même. Et sa bouche formera une sorte de moue une seconde, comme pour marquer un temps de réflexion.

Et il lèvera doucement un bras, pour venir effleurer la peau blanche de la joue de sa Succubus préférée. (non mais ça c'était moi, Wao il approuve pas le surnom)

" Je n'essaye pas assez fort pour bouder, non. "

Il n'allait pas, non plus, de but en blanc lui dire : j'ai peur de toi, et de ce dont tu es capable. Ses doigts passeront de sa joue a ses cheveux, son regard suivant. A nouveau, la mâchoire qui se serrait. Et ses doigts serrèrent de concert les boucles rousses, fort, lui faisant pencher un peu la tête un temps. Puis il la relâchera et replongera ses yeux dans ceux de Zoé.

" Je n'ai juste... Plus envie de jouer avec toi. Je crois que... Je suis déçu de ce que tu me montres. Ca nous ressemble bien trop, tu me diras. Les masques, le jeu de devinettes et paroles labyrinthiques. Mais après... tout ça. Je crois que je m'attendais a moins de jeu, et plus de vérité, Artemissia. "

Ah. Ah. Le prénom. Le voila. Et oui ça lui a arraché la gorge de le prononcer. Mais bizarrement, sa respiration semble plus calme. C'est loin d'être le cas de son coeur, qui taperait presque assez fort pour que Zoé l'entende...

Il haussera les épaules, ses bras se croisant sur son torse. Il s'attendait a plus de vérité ? Il s'attendait surtout a pouvoir la tuer correctement. Mais puisque ce n'était vraisemblablement pas dans les plans... Alors oui, au fond. Il venait à se le demander. Cet éternel sourire... C'était ton masque aussi ? Ou c'était seulement qui tu étais, jusqu'au fond de ton être ?

" Ou alors je t'accorde trop de crédit depuis le début, et tu es vraiment complètement folle. Peut-être bien que je me suis trompé. Qu'il n'y a rien de plus derrière tes rires. Dis moi. Je me suis trompé ? "

Bien sur qu'il avait tiqué a l'evocation de Kassie. Bien sur que d'autres questions étaient venues. Mais il n'allait pas demander. Parce qu'elle avait dit ensuite, je ne lui ai rien fait. Alors c'était sans doute qu'elle parlait d'autre chose, et bien que la suite des évènement montrerait qu'à aucun moment il n'agirait sur ses suspicions, Iwao aura un moment de pensée sur le fait que Zoé devait évoquer l'étrange comportement de la Gaunt depuis un moment. Ca lui aura fait plissé les yeux. Mais pas très longtemps. Et la joueuse va se permettre d'utiliser allègrement la fragilité d'Iwao a ce moment là pour expliquer qu'il se sera immédiatement recentré sur l'observation de la rousse, et l'écoute de ses mots qui suivraient. Sa main, venue se poser sur la peau au dessus de son coeur. Son sourire, son expression. Qui ne semblait pas avoir changée d'un milimètre et pourtant... C'était quoi ? Un instinct ? Ou juste le fait d'entendre ces mots là dans sa bouche qui venaient de lui donner l'impression que son coeur s'arrêtait ? Et je peux vous assurer, ça faisait très mal. A l'ego, a la tête, au coeur. Parce que le couvercle du coffre venait d'exploser. Et la succube pourra sentir le coeur du ninja accélérer encore si c'était possible. Son expression a lui ne bougeait pourtant pas non plus. Un demi sourire un peu las. C'est qu'elle avait juste quand elle pensait qu'il manquait de force. En tout cas, a ce moment là. De force, de raison, d'un repère. Choisissez votre arme. Pas avant plusieurs semaines il ne serait rappelé du chemin sur lequel il devait marcher. D'ici là, c'était le chaos total. Et la volée de sentiments mal venus, et surtout mal gérés, puisque non, il ne savait pas vraiment ce que c'était. Un bon exemple de quand on tente trop de supprimer quelque chose, ça revient tapper trop fort.

Il la regardera se lever, râler pour son haut.

C’est bien domage, Iwao. Je t’aime bien, je crois.

Moi aussi. Moi aussi, Judith. Et elle avait raison sur cet autre point. Le jeu ne permettrait pas un attachement, d'aucun côté. Sauf que s'il ne l'avait pas vu s'installer, le sentiment, il le sentait bien là. ce petit a qu'il ne prononcerait pas, et qui ne faisait aucun sens. Mais maintenant, il y avait Judith, et il y avait Artemissia. Il y avait le plaisir, et la colère. Il voyait deux femmes différentes, et il savait qu'il devait dire au revoir a l'une d'elles. Pour un milliers de raisons, et peut-être principalement parce qu'il était fatigué de jouer. Qu'il la cherchait sincèrement, la jeune femme derrière le démon. Oui. Sauf qu'il ne pouvait plus la regarder sans voir son epouventard en fond. Elle l'avait plongé dans un cauchemar dont, au moment du RP, il n'était pas encore sorti. Que voir deux femmes... Le faisait devenir doucement quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui chiait beaucoup trop fort dans la colle et qui devait arrêter, vite. Quelqu'un qui avait peur maintenant. Peur. Il ne pouvait pas avoir peur. Un assassin ça n'a pas peur. Ca faisait combien de temps qu'il avait oublié ce qu'il était ? Ah, des mensonges, Iwao ? Tu dis que c'est elle qui te ment ? Regarde toi donc dans une glace.

A peine quelques secondes après elle, Iwao s'était levé. Il avait attrapé ses bras de chaque côté, la tenant un peu en dessous des épaules. Et il avait poussé, pour la faire reculer de plusieurs pas, jusqu'à taper contre un mur. Tout son corps plaqué contre elle.

" Si tu dis qu'on aura besoin de toi, je suppose que tu en sais plus que moi. Mais je pense qu'on verra a ce moment là ce qu'on doit faire. D'ici là... Tu es notre ennemie. Et tu n'es pas la bienvenue ici. "

...
Oui. D'accord. Mais là, elle n'allait pas pouvoir partir très loin. Avec Tes mains crispées sur ses bras, et tout ton corps qui la plaque contre le mur.

" ... tu devrais reprendre de l'énergie. Et me dire au revoir. Judith... "

Le surnom, il l'avait dit tout bas, un chuchotement. Parce qu'en sortant de cette étrange parenthèse, il n'y aurait plus deux femmes. Seulement une, et une qu'il s'éverturait a abattre.

Merde.

Merde, merde, et re merde. Il y a un Iwao qui tire d'un côté, un Iwao qui tire de l'autre. Pas ici. Pas maintenant. Pas comme ça. Merde. Au revoir. Il voulait dire au revoir. Mais elle n'allait pas le laisser abandonner, visiblement. Pas facilement. Pas sans une marque. Pas sans lui demander le dernier pas vers le moment où il basculerait dans la folie a son tour. Zoé. Judith. Artémissia.

Le grand méchant de l'histoire ? Peut-être. Sans doute. Après tout, ça dépendait de quel côté on regardait la ligne, non ?

Maintenant, tu proposes ? Evidemment, maintenant. Evidemment pour les raisons évoquées. Et surtout, oui, parce qu'il voulait lui dire au revoir avec le goût de ses lèvres sur les siennes.

Il laissera échapper un grognement, comme s'il souffrait. Ce qu'elle disait tapait trop juste pour que ça ne soit pas douloureux. Elle était juste là. A jouer. A le... tester ? Le jeu... Les règles... Pas de règles. Mais lui, il en avait des règles... Quelque part. Quelque part, dans le raz de marée. Sa tête bourdonnait. Colère, peur, douleur, envie, excitation, rage, frustration. Une de ses mains quittera la peau de la rousse pour venir s'écraser poing fermé dans le mur juste a côté de sa tête. Il se retenait. Tout son être se déchirait de l'intérieur, entre celui qui la haïssait, et celui qui... Celui... Qui...

Un autre coup, encore plus fort, et il se détachera d'elle comme s'il s'était brûlé. Dans le mouvement, il aura attrapé le bout de tissu ruiné qu'était le haut d'Artemissia et lui aura arraché des mains. Ses yeux plantés dans ceux de la Reine, il serrera le tissu entre ses doigts, avant de le jeter sur le matelas derrière.

" Je garde ça. "

Son regard dur, noir comme la nuit, ne la lâchait pas. Un frisson. Qui remontera le long de sa colone, redescendra dans ses bras jusqu'au bout de ses doigts. Ne me laisse pas abandonner.

Une main, qui revient chercher la peau blanche. Mais pas le bras. Non. Le cou. Doucement. Puis plus fort. Il serre, mais reste a distance, donc pas bien fort. Ou plutôt pas assez pour eux. Sur Emily, par exemple, ça aurait été largement assez pour l'étouffer.

Il reviendra vers elle trop doucement pour que ce soit d'un avis vraiment tranché. Il ne savait pas ce qu'il voulait, clairement. Et ses doigts, maintenant qu'il était plus près, serraient plus fort. Assez pour faire mal, même si ça ne mettrait pas sa victime en grand danger, considérant sa nouvelle résistence. Il avait quitté ses yeux pour fixer ses lèvres rouges.

Il se voyait déjà se rapprocher encore. L'embrasser assez fort pour déchirer leurs peaux. Lui dire, ça aussi, je le garde. Parce que c'était ça, que le premier Iwao voulait. Ce qu'il voulait avoir, et que personne ne prendrait à sa place ou ne lui donnerait.

Mais l'autre. L'autre, qui depuis le labyrinthe tirait plus fort. C'était une lame traversant son coeur qu'il voulait. Ses beaux yeux, éteints. Son sourire figé a jamais.

" Ce que je veux... "

Bo-boum.
Il tangue, a l'intérieur, et les doigts serrent le cou comme on s'accroche a une bouée pour ne pas se noyer.

Qu'il arrête de se mentir ? Une fois, peut-être alors ? Seulement une.

" Ce que je veux. "

En forçant un peu, il remontera sa main, comme essayant de la soulever par la gorge.

" Je veux ton coeur, même si ça signifie devoir l'arracher de ta poitrine. "

Il la relâchera finalement, et reculera.

" Tu te trompes, Judith, il y a des règles. Il y a des choses que ni toi ni moi ne pouvons pardonner. Je ne prendrais pas ce que je veux aujourd'hui, et tu l'as dis : tu n'as besoin de rien venant de moi. Alors va t'en. "

Comme si elle n'était déjà plus là, il se détournera, venant se rapprocher du lit et y récupérer le haut tout troué par les coups de kunai et taché par le sang.

" Ne sois pas trop déçue. Il reviendra jouer bien assez vite, ton chaton. Je ne te laisserais juste pas l'attraper. "

Ca faisait mal. Ses lèvres brulaient. Ses mains auraient tremblées s'il ne les forçait pas a rester en place. Mais il lui semblait que quelque chose, quelque part, reprenait sa place.

Son regard ne quittait pas le bout de tissu entre ses doigts. Ses doigts, qu'il forçait très fort à ne pas trembler.

Sa voix, a nouveau, et il la sentira se coller contre lui dans son dos. Un long frisson secouera sa colone vertébrale. Ses doigts serreront le haut un peu plus fort. Son regard avait glissé sur le côté, mais comme ça, tout ce qu'il voyait d'elle, c'était son ombre étendue sur le plancher. Il faisait de son mieux pour respirer lentement, et ne pas céder a son envie de se retourner pour lui faire face.

Si elle avait voulu sa mort et celle des siens... Ah, mais pourquoi ce "si" piquait autant ? C'est que quelque part, il aurait préféré qu'elle ne dise pas ça. Gérer ses sentiments déplacés quand la jeune femme se trouvait être l'ennemie a abattre, c'était facile. Parce que l'aire de flottement dans le jugement ne pouvait juste pas exister. Mais si elle disait ça, ces mots là précisément... Elle ne voulait pas leur mort ? Ils allaient avoir besoin d'elle ? Quoi, elle voulait une alliance ? Mais alors, si c'était une alliée à venir, est-ce qu'il pouvait la haïr aussi purement ? Et c'était la que Iwao se découpait en deux, et que son fragile état mental présentement vascillait très fort. Il aimait une fille. Il en détestait une autre. Mais les deux avaient le même visage.

Elle continuera. La seule chose... Qu'elle n'a pas ? Tiens donc, comme c'est ironique. Comme ça on est deux, il aura pensé. Mais les mots ne seront pas sortis de ses lèvres. Mais c'était ça, surement, le problème. Enfin, problème... La cause dirons nous... Iwao, c'était lui tout craché. Le vilain petit canard, qui veut ce qu'il n'a pas et convoite ce qui lui est interdit. Fait-on plus interdit qu'un ennemi mortel ? Qu'une ennemie du Clan. Son coeur rattra un battement a cette pensée et son regard ira chercher la lame qu'il avait plantée dans la porte du placard plus tot.

Ah, Zoé. Ca se saurait si dire a Iwao de ne pas se laisser aveugler par ses sentiments ça marchait. Demande a Eiji et Neko. Enfin non, leur demande pas. Reste loin, ça vaut mieux pour tout le monde. Cela dit, entendre ces mots de sa bouche a elle, ça avait une autre saveur. Un goût amer, de cerise et de saké mélangés.

Un autre frisson, et il se retournera. Mais elle n'était nulle part.

Doucement, il se mettra a respirer de plus en plus vite, de plus en plus fort. Les tremblements qu'il avait retenus jusque là sortiront, et il titubera pour tomber sur le lit. Un moment, il restera comme ça, a fixer le sol, alors qu'il avait l'impression d'y voir deux Iwao s'affronter en combat singulier. Est-ce qu'il devenait complètement fou ?

Un Iwao portait une cape rouge. L'autre, un kimono noir comme les ombres. Leurs lames s'entrechoquaient. Le rouge avait le visage traversé de milles émotions. Le noir n'avait qu'une expression vide, et un regard déterminé. Il était plus précis, et plus attentif. Alors le Iwao a la cape sera vite désarmé, et acculé. Il s'arrêtera, tombera a genoux.

Iwao détournera le regard de ce combat mental qu'il projetait sur le sol. Il ne voulait pas en voir le dénouement. Pas maintenant. Alors il se lèvera comme s'il avait été piqué par quelque chose, s'empressera d'aller fourrer la dentelle abimée dans le fond de sa saccoche magique, attrapera sa baguette magique, et commencera a ranger l'appartement de Kaneko. Retirer le kunai de la porte du placard. Nettoyer le sang. Brûler le lit. Oui oui, tout le lit. Heureusement que la magie existe pour faire tout ça, hein Iwao ? Il se douchera avant de sortir en claquant la porte du petit appartement étudiant. Il avait la journée pour trouver un nouveau lit a sa soeur.

Et surtout, décider de s'il devait, ou non, parler de cet incident à sa soeur et son cousin...