21.09.2024 - France - Jardins de Beauxbâtons

Horreur et déshonneur ! Mais comment avait-il été possible que l'on passe de ça... A CA ! Ca et ça représentant respectivement les jardiniers en chef de Beauxbâtons. Où plutôt, la nouvelle jardinière en chef qui n'était autre qu'une... un... brrrr... Vieille chouette accouplée à une chauve-souris ! UNE DEMI-VELANE !
Non mais c'était pas merlin possible que de lui coller un truc pareil dans les pattes, n'est-ce pas ? Parce que c'est pas qu'elle campait toujours dans les jardins de Beauxbâtons mais, un peu quand même. Non d'une citrouille ! Si elle choppait le directeur de l'école, elle lui entarterait bien la tronche histoire de montrer qu'elle n'était pas du tout d'accord avec la tournure des évènements.
D'ailleurs, c'était peut-être pour cette raison précise que l'infirmière avait jouée les fantômes dans les extérieurs de l'école depuis la rentrée. En vérité, elle n'était quasiment pas sortie de son infirmerie sauf pour se promener dans les couloirs. Où plutôt courir entre les murs, pieds nus, en quête de quoi que ce soit dont elle n'avait pas la souvenance.
En même temps, on parlait d'Irina et sa capacité de concentration quand elle ne soignait pas quelqu'un ou ne discutait pas de techniques médicales, de plantes, de cuisine -et surtout de certaines épices peu courantes- et de créatures magiques était équivalente à celle d'un furet !

Mais... Bon... D'un autre côté, elle allait finir par tomber malade si elle ne mettait pas le nez dehors, n'est-ce pas ? Parce qu'elle avait toujours eu cette habitude de vivre au grand air et sans laisse pour la retenir. Alors autant dire que la maintenir entre quatre murs sans qu'aucun ne se soit revêtu d'une douce couleur orange criarde qui vous en ferait saigner les yeux, c'était un petit miracle !
Et puis... Même si elle n'en donnait pas l'impression, elle commençait à bien les voir les questionnements sur les visages de ses collègues. Du moins, ceux qui avaient l'habitude de son fonctionnement.

Bien... Bon... DONC ! Irina inspira profondément plus de quarante fois. Un peu plus et elle se serait mise à lancer du sel un peu partout avant d'apprendre le vaudou, mais fallait pas pousser non plus, n'est-ce pas ? Un balai devrait faire l'affaire au cas où sa nouvelle collègue faisait un pas de travers, non ?
Ouais dans l'idée ça sonnait bien, on la prendrait juste pour une addicte du ménage en train de faire une course contre les araignées du jardin français mais c'était tout de même mieux que de ne pas se présenter, n'est-ce pas ?
Peut-être, en tout cas, Irina aurait certainement répondu un grand NON si on lui avait posé la question. Elle était pourtant plutôt gentille l'infirmière de l'école. Un peu perchée du goût de certains de ses collègues et sûrement un peu trop folle pour pouvoir servir de modèle à de jeunes élèves. Mais être excentrique avait ça de bon qu'elle pouvait aisément se promener dans les couloirs du château avec un balai brosse, de traverser la cours pieds nus jusqu'aux serres et de planter son balai dans le sol, un main sur la hanche en mode conquérante pirate !

Dans l'idée, c'était même précisément ce à quoi elle aspirait ressembler dans sa pose finale. Et ça aurait été certainement le cas, si elle n'avait pas eu la mauvaise idée de planter son balai dans quelque chose qui n'avait rien à faire là !

 « Saperlipopette ! Voilà que mon balai semble avoir avalé le cul de la citrouille, à moins que ce soit l’inverse ? »

Hmmm... Bonne question ! Parce que maintenant qu'elle l'avait planté avec toute la force dont disposait son petit corps d'un mètre cinquante sept, elle avait l'air bien fine à ne pas réussir à l'extirper. Pfff... Tant pis pour le balai ! Elle pouvait toujours se remémorer ses derniers jours pour se dire que ça ne pouvait pas être pire !
Oui parce que la nouvelle qu'une demi-vélane anglaise avait pris son poste dans les jardins l'avait un peu chamboulée. Au point que pas plus tard que hier, alors qu'elle rendait visite à @Etienne A. L. Ballessaim, les mains remplies de petits plats dont une jolie tarte à la citrouille. Elle n'avait pas pu s'empêcher de voir finir son œuvre dans la tête du professeur -et directeur adjoint- de l'établissement. Enfin, un gâteau de plus ou un gâteau de moins... Quand il y avait des gâteaux entre eux, ça finissait toujours mal de toute façon. La première fois, c'était un bonbon de saint-valentin périmé et une sombre histoire d'égout, la seconde une attaque de mouettes sur une pièce montée et cette fois-ci, ce qui aurait dû être un pique-nique en intérieur s'était soldé par un professeur orange jusque dans les trous de nez, une infirmière échevelée avec de la pâte jusque derrière les oreilles et je vous passe les autres détails grotesque de l'histoire. Disons qu'un récurvite aurait pu être plus utile qu'une bonne douche vu l'état des deux compères.

Là était l'étendue de toute l'horreur dont elle était témoin. Parce qu'elle était très gentille Irina, elle était très tolérante aussi mais... Elle avait du mal avec les hybrides ! Bon, ce n'était pas un fait connu ; après tout, elle faisait tout pour ne pas que ça se voit et il fallait bien la connaître pour se rendre compte que son sourire tout doux signifiait juste, si tu fais un pas de travers, je t'empale sur une pique et je la plante devant les portes de la prévotée ! Un peu comme on décorait les murs de notre bâtisse familiale quand on chassait le Loup-Garou ! Oui... Loup-garou, Lupin... Ceux qui avaient un peu connaissance de la noblesse française savaient très bien comment sa famille avait acquis son titre et ce n'était pas en lançant des paillettes multicolores comme elle l'aurait souhaité !
Mais zut quoi ! Une hybride ! Dans les jardins! Là où elle passait le plus clair de son temps. Déjà parce qu'elle adorait les fleurs, ensuite parce que ces dernières étaient souvent moins chiantes que les humains et, en plus, parce qu'elle avait régulièrement besoin d'elles pour ses potions de soin ! Et là quoi, hein QUOI ?! Elle allait devoir se fader une harpie des champs mal dégrossie ? -Oui, les anglais sont souvent mal dégrossis également! En plus de causer des traumatismes au monde magique et d'avoir un don pour ça-

Puis d'ailleurs, pourquoi elle était sortie de son infirmerie ? Et puis pourquoi elle poussait la porte de la serre maintenant ! Avec une si grande conviction qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine n'aurait pas mieux fait ! Hein... POURQUOI ?!
Parce qu'en fait, même si elle voulait pas, elle se persuadait qu'elle était comme ça ! Ouais, elle était cool, elle était sympa, elle était ouverte et elle pouvait toujours lui balancer les champignons hallucinogènes qu'elle avait dans sa poche si elle faisait le moindre mouvement suspect. Ou devenait folle … A supposer qu'elle le soit pas déjà !

« Bonjour ?! Je suis l'infirmière,  y a-t'il quelqu'un ? Je viens simplement me présenter ? »

Et voir si je dois trouver un fournisseur de plantes magique dans une autre école de magie. Mais ça, elle le cacherait bien derrière son sourire rayonnant et sa petite mine guillerette. Même si, clairement, le fait qu'elle lâche pas la poignée de la serre était déjà un signe qu'elle était prête à fermer la porte et repartir en courant.

21.09.2024 - France - Jardins de Beauxbâtons

Elle l'avait fait ! Youhouuu ! Elle l'avait fait ! Même qu'elle avait fini par lâcher la poignée de la porte pour s'avancer dans la serre. Après tout, ce n'était qu'une DEMI-vélane, n'est-ce pas ? Une moitié... Quoi qu'à choisir, elle préférait nettement les vélanes justement parce que ce n'était pas des moitiés ! Comme dans demi-géant, elle préférait les géants et dans loup-garou, elle préférait les loups tout court ! Mais non, fallait toujours que y'ait des mélanges bizarres, un peu comme ce qu'elle faisait subir à ses tartes !
Mais bon, ce n'était qu'une demi-vélane... Elle en avait déjà fréquenté. En même temps, qui ne connaît pas les Delacour ? Et puis tiens, des demi-géants elle en avait déjà croisés ! Madame Maxime, BONJOUR ! Mais... Mais... Mais cette chose là, en particulier, elle ne la connaissait pas. Pas comme elle avait connu l'ancien professeur de potion de Poudlard qui était également une demi-vélane. Alors clairement, Irina n'en était jamais venue à lui faire de grandes tapes amicales dans le dos mais elles avaient partagés des soirées et quelques expériences culinaires aromatisées aux hallucinogènes qui avaient grandement aidé au rapprochement. Enfin, entendons nous bien, depuis que la professeur de Poudlard avait mit les voiles, elle n'était pas non plus allée la chercher, ne s'était pas posée de questions et ne chercherait sûrement jamais les réponses... Après tout, elle aussi ce n'était qu'une demi-vélane !

A force de le dire et de le répéter, elle allait devenir gâteuse si ça continuait ! D'ailleurs, vu que personne ne lui répondait, elle pouvait bien repartir comme elle était venue non ? Elle était venue, avait vu, avait vaincu et s'était même présentée ! C'était tout de même pas de sa faute si son interlocutrice n'était pas présente au moment souhaité, n'est-ce pas ? Oui, voilà ! C'était bien comme ça, elle reviendrait quand les poules auraient des dents en or serties de diamants et de rubis... Bon clairement, ça pouvait arriver très vite dans le monde sorcier mais elle n'aurait qu'à faire comme si elle n'avait pas vu ! Après tout, ce qu'elle ne voyait pas, elle ne le savait pas, n'est-ce pas ? Déjà lui mettre une preuve noir sur blanc pour ne pas qu'elle oublie, c'était espérer la lune parce que, même ça, elle était encore capable de se dire qu'elle l'avait oublié alors le reste... Un pet de mouche dans le ciel n'aurait pas fait plus de bruit à son oreille !

Ca où la porte qui venait de grincer derrière elle et qui lui faisait remonter une sueure froide le long de l'épine dorsale.
On pourrait très bien imaginer ici une musique de film à suspens, ou de film d'horreur au choix. Une petite musique qu'on retrouverait facilement dans l'univers de Hitchkok peut-être ? Parce que là, en trois secondes et demie, elle avait clairement atteint la psychose. En même temps qu'elle s'était vue planter un balai dans le derrière vu la raideur qu'elle avait eu à se retourner. Et très honnêtement, le sourire tout doux qu'elle avait sur les lèvres devait être particulièrement crispé au point de déformer ses traits d'un rictus étrange. Mais... Elle allait penser à quelque chose de cool et d'agréable. Du thé peut-être ? C'était toujours la bonne heure pour un bon thé, bien préparé. Un petit thé à l'Ayahuasca et une cigarette magique par là-dessus et elle pourrait retourner danser nue dans le cœur de la forêt de l'école. Ouais, elle ne l'avait pas encore fait depuis qu'elle avait été embauchée il y a plusieurs années, il faudrait y remédier ! Au pire, elle irait cueillir des champignons et en mangerait suffisement pour faire des éléphants rose en tutu dans le ciel !

Enfin, avant de penser à des lettres de l'alphabet qui la rendraient heureuse, elle allait déjà devoir finir de se retourner et trouver le moyen et ne pas avoir l'air d'une abruti tout droit sorti d'un film d'horreur. Chucky n'a qu'à bien se tenir vu la tronche qu'elle doit avoir en ce moment.
Mais on est d'accord, tant qu'elle garde ses mains....

Non... remet ton gant... remet le... rem... raaah ! Elle allait pas vouloir lui serrer la main hein ? On est d'accord ? De toute façon, même si on ne l'est pas, elle ferait semblant de n'avoir rien vu ! Un furet on vous à dit, Irina est un furet !
Et c'est tout en croisant ses doigts devant sa jupe qu'elle se contenta d'un nouveau sourire. Un digne de celui qu'elle adressait à la matriarche de sa famille quand elle la trainait dans des soirées mondaines, qu'elle continua de reculer d'un pas. T'es mignonne, on n'est pas copine tu viens pas plus près !

« Je venais me présenter... » hahahaha... Elle aurait eu mieux fait de rester dans ses pénates oui ! Ou de venir la nuit, ça devait bien dormir ces choses là. « Vous trouvez vos marques dans l'école ? » Surtout, mais alors surtout ne les trouves pas et ne les trouves jamais ; part loin derrière la ligne du loin et là, les poules pourront avoir toutes les émeraudes qu'elles veulent sur leurs dentiers !
Est-ce qu'elle avait fait un effort pour parler lentement ? Fallait pas pousser mémé dans les orties non plus -on ne pourrait plus en faire de la soupe sinon-
D'ailleurs, elle n'avait pas utilisé l'anglais non plus, langue qu'elle maitrisait. Pas plus que le sortilège de traduction qui aurait fait apparaître des petites bandes de texte au-dessus de sa tête... Si elle était là, c'est qu'elle devait la comprendre un minimum non ?
Puis depuis deux ans qu'elle entendait parler franglais, bulfranc où elle ne savait trop quoi d'autre, un français approximatif c'était du pipi de canard à décrypter !

« Et comment trouvez-vous les jardins ? »

Elle en avait une pelletée des questions comme ça. Ca faisait genre, j'suis trop sympa. Et le pire, c'est qu'elle était sincère en les posant ! Mais... Elle n'aurait su dire si les réponses l'intéressaient vraiment. Bon, ok... d'ordinaire elle se fichait des réponses de tout le monde lors de conversations polies ; c'était un art qu'on lui avait enseigné mais qu'elle n'était pas obligé d'apprécier.

« J'aurai besoin de vos services je penses... pour les potions... »

Quoi, elle avait déjà dit qu'elle était infirmière. Elle allait pas le répéter ! Puis si ça n'avait pas entendu, ce n'était pas son problème. Elle a dit qu'elle venait se présenter, pas qu'elle avait décidé que l'hybride ne représentait pas un danger. Après tout, c'était dans leur nature à tous d'être imprévisibles, incontrôlables et donc... dangereux. Autant pour eux que pour les autres. Preuve en est, l'histoire de sa famille et la chasse aux loup-garous qu'ils mènent depuis des années.

21.09.2024 - France - Jardins de Beauxbâtons

Qu'il est aisé de répondre à une question par une autre question ! C'est un peu comme si on vous disait poliement ; veuillez fermer votre grande bouche, nous n'avons pas élevé les cochons ensemble ! Du moins, lorsque la jeune infirmière nota que la jardinière ne lui répondait pas, ce fut exactement comme ça qu'elle le prit.
Bien, en plus d'être une demi-vélane, elle était impolie ! Si c'était pas magnifique que d'avoir quelqu'un de mal embouché dans le lieu que vous aimiez le plus à Beauxbâtons... C'était tellement chouette ! Toute ironie gardée par devers elle, Irina sembla tout de même sentir son sourire se faner et son regard devenir beaucoup moins joyeux qu'à l'accoutumée. Il en fallait pourtant beaucoup, d'ordinaire, pour qu'elle se départisse de ces choses là. Mais vu qu'elle avait des a priori sur la jardinière en chef, le comportement de cette dernière -qui n'allait pas dans le sens d'Irina- devait bien aider à ce qu'elle la trouve encore plus antipathique.

« Les baies peuvent être utiles... Les dictames plus, le bubobulb également. A moins que vous ne vouliez que j'extrais le pu moi-même ? »

Il faut dire que la majeure partie des maux d'adolescents tournaient autour de l'acnée et de coupures plus où moins profondes. Bon, quelques accidents plus rare nécessitait d'autre ingrédient pour les potions mais ces deux là étaient sans aucun doute celles qu'elle utilisait le plus au cours d'une journée normale. Ca, et certaine potion de contraception que les jeunes femmes et jeunes hommes oubliaient parfois...

« Mais vous n'avez pas répondu... »

Qui vous as dit que la jeune femme n'avait pas un petit côté buté ? Surtout quand elle avait l'impression qu'un individu empiétait sur ses plates-bandes. Alors certes, la jardinière n'avait rien fait pour lui donner cette impression mais elle était pourtant bien là. Et puisque l'infirmière n'était pas décidée à partir avant de savoir si elle devait lui faire vomir plus que des paillettes par la bouche, autant creuser un petit peu.

« Comment trouvez-vous votre nouvel espace de travail ? J'aime beaucoup passer du temps dans les jardins. Que ce soit dans les serres où au milieu des fleurs. De ça aussi j'aurai besoin... »

Toutes ces années, Irina avait décorée son infirmerie avec des fleurs, c'était même une tradition qu'elle vienne les cueillir elle-même. Tout comme il était de tradition qu'elle perde ses chaussures dans tous les parterres de fleurs autour de l'établissement. L'an passé, un accio mal placé avait fait se rapprocher tellement de chaussure que la petite cabane en bois située plus loin avait failli ne pas résister à l'attaque de toutes ses paires de souliers ! Et il y en avait eu beaucoup ! Au point où elle entendait encore son ancien collègue la maudire autant comme autant... Même si, clairement, l'ancien jardinier avait l'habitude de ses petites folies.

Avec la nouvelle en revanche... Irina n'était certaine de rien. Sauf qu'elle n'était pas agréable, qu'elle n'avait pas l'air drôle et qu'elle ne partagerait sûrement pas de thé avec elle. En sommes, elle n'avait rien pour elle pour le moment. D'ailleurs elle semblait si calme que s'était encore plus suspicieux que si elle avait été ouverte et moins pondérée dans ses mots. Intérieurement, la petite infirmière toujours en joie soupira avant de se pencher près de gros pots vides pour y ramasser de la terre du bout des doigts. Après tout, ce serait peut-être le seul contact qu'elle aurait avec les jardins pendant toute la durée d'emploi de Miss Valeria Wood, jardinière en chef de son état... Brrr... Ca sonnait tellement mal à ses oreilles.  

21.09.2024 - France - Jardins de Beauxbâtons

On aurait presque dit qu'il y avait comme un brin de tension dans l'air, non ? Attention, mesdemoiselles, certaines plantes sont très sensibles aux hôtes et personnes qui les entourent. N'allez pas leur faire faire une indigestion ! Ce ne serait digne ni de l'une, ni de l'autre. Mais bon, clairement, Irina la trouvait... agaçante ? Bon, peut-être pas à ce point là mais... Clairement, elles ne fonctionnaient pas du tout pareil et outre le fait que la jardinière soit une demi-vélane, ce qui était déjà un soucis en soit, elle lui semblait... Elle ne savait trop quoi mais elle savait déjà qu'elle n'aimait pas trop ça.
Et pourtant, Merlin seul savait à quel point Irina n'en avait rien à secoué du fonctionnement des gens en temps normal. En fait, même si c'était des empêcheurs de tourner en rond, elle n'en avait cure. Sauf si il s'agissait de sa mère, là c'était plus problématique...
D'ailleurs peut-être que si elle la regardait bien, là comme ça, alors qu'elle était de côté... Ouais... Irina eu une grimace qu'elle ne cacha même pas et le frisson qui lui parcourut le corps était loin d'être masqué lui aussi.

« Excusez-moi, j'ai eu une vision des plus dérangeante ! »

Et pas qu'un peu ! Parce que y'avait un petit air quelque part. En même temps, elle considérait la matriarche de sa famille comme une harpie, voyez le rapport ? Demi-vélane, vélane, harpie... demie-harpie ?
Brrr... Nouveau frisson, plus léger que le précédent.

« Irina... Lupin... L'infirmière. » D'un geste de la main, elle indiqua ce qui devait être la direction du château dans son esprit. Même si vu son sens de l'orientation, elle aurait pu tout aussi bien indiquer le village sorcier qui se trouvait à l'opposé. Mais, ça, c'est un détail, n'est-ce pas ? Et on sait tous que l'infirmière ne note pas la moitié des détails sauf quand il s'agit de ses patients. Ouais, elle est comme ça, un peu trop à l'ouest dans ses pensées et ses rêveries pour réussir à faire les choses comme tout le monde et voir la même chose que tout le monde.
C'est d'ailleurs pour ça, par les roubignolles d'un scrout, qu'elle ne supporte pas que la jardinière la mette si mal à l'aise ! Ca ne rentre juste pas dans sa façon d'être et elle déteste ça !
Quoi ? Elle a le droit de ne pas aimer non ? Pas parce qu'elle ne l'aime pas mais parce qu'elle n'aime pas ! Les gens sont beaux, les gens sont bons, les gens devraient faire ce qu'ils aiment faire tant qu'ils n'entravent pas les autres et même... même... Raaaaah ! Pourquoi ils lui avaient fait ça ! Une hybride !

Elle y travaillait dur pourtant sur ce côté de son intolérance. Parce que c'était clairement la seule. Et en ayant déjà cotoyé quelques demi-vélanes et demi-géants, elle s'était vraiment dit que son problème était réglé. Mais non... Y'avait qu'à voir comment elle ne bougeait pas au milieu de la serre et se contentait d'observer son interlocutrice qui feuilletait un journal un peu plus loin. Boarf, elle aurait bien pu feuilleter une gazette ou un magazine de charme que ça ne l'aurait pas dérangée outre mesure ; ça aussi, pour elle c'était un détail. Un peu comme la vie de tout le monde quoi... Elle s'y intéressait quand ça venait au bord de la sienne mais sinon, c'était souvent le cadet de ses soucis. Tant que rien ne venait briser l'harmonie.

Elle ne releva pas cependant la tirade de la jeune femme sur les jardins. Pas plus que sur le matériel. En effet, pour Irina faire entrer le côté matériel à la vie de quelque chose ; c'était pas concevable. Elle ne voyait pas le rapport ni même l'intérêt de penser à ce genre de choses quand on décrivait l'ambiance des jardins à la française de l'école.

« Les plantes ne me posent pas de problèmes et visiblement, elles ont toutes survécus à mes passages répétés. » Parce que oui, elle n'en faisait qu'à sa tête mais elle avait un profond respect pour ce qui l'entourait. C'était juste que, la plupart du temps, les gens ne le comprenait pas au premier abord. Ils la prenaient pour une enfant insouciante et sûrement était-ce ainsi que la majorité -jusqu'au Directeur- la décrivait la plupart du temps.

« Est-ce que vous avez des vivaces à bouquets prêtes à être coupées ? »

Parce qu'elle n'allait pas camper dans la serre toute la journée non plus. Elle avait tout de même un boulot à faire et puis... raisonnablement, elle était juste venue se présenter et jauger. Pas passer une commande qu'elle pourrait se remplir elle-même dans les jours à venir.  

21.09.2024 - France - Jardins de Beauxbâtons

Irina essayait. Elle essayait réellement de se montrer courtoise, ouverte, joviale et amicale. Mais étrangement, elle sentait aussi clairement que quelque chose la bloquait complètement. Tout en continuant la conversation, elle essayait secrètement de se convaincre que ce n'était pas le côté « Hybride » qui lui posait problème mais bien la femme qu'elle avait en face d'elle en tant que personne dotée de vie. Que ce soit son sourire, son parlé maladroit, sa tête de harpie des... raaaah ! Y'avait rien à faire. Chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, Irina ressentait une vague de dégout la submerger. Pour elle, ce n'était pas possible. C'était contre nature que deux espèces différentes se mélange. Ca ne devrait pas être possible, un peu comme les OGM ne devrait pas exister dans le monde des moldus.
Un moldu et un sorcier, ça ne posait pas de problème, au-dela des spécificités c'étaient des êtres humains... Mais... Franchement, une créature et un humain ! Ca ne devrait pas être possible. Pour elle c'était un peu comme se faire accoupler un cheval et une taupe ; ça ne devrait pas être possible. Et ça ne devrait certes pas produire quelque chose capable de se reproduire à son tour ! C'était tout simplement... contre-nature.

Et plus elle l'écoutait parler, moins elle entendait réellement ce qu'elle lui disait. Elle la voyait même sans vraiment la voir et notait ses gestes sans vraiment y prêter attention. Ca, c'était déjà un comportement un peu plus normal pour elle. Mais qui la connaissait arriverait maintenant, il verrait clairement qu'il y avait un problème avec le comportement de l'infirmière.

« Un seul bouquet ? J'ai bien plus de lit que ça dans mon infirmerie »

C'était une blague ? Un bouquet pour toute une infirmerie ? Est-ce qu'elle avait la moindre idée du nombre de patient qui passait en une seule journée ? Est-ce qu'elle en avait seulement quelque chose à foutre du genre humain qui pouvait resté aliter pendant plusieurs jours pour une mauvaise fièvre, un accident de chaudron, un sort qui ricoche ? Est-ce qu'elle avait la moindre idée de ce que faisait un milieu hospitalier à l'intérieur du crâne de ces gamins. Ho certes, ils étaient bien contents de rater les cours pour certains mais ceux qui n'avaient d'autres choix que de venir régulièrement pour diverses raisons, ils se passeraient bien de l'ambiance aseptisée de ce genre de lieu.

« Je préfère la couleur, les petits patients aussi je pense... »

De la couleur, beaucoup de couleur. Et pas de tons fadasse qui vous donne envie de vous endormir. Il fallait des choses gaies, des choses qui exprimaient la joie et le désir d'avancer toujours plus loin. De se battre même pour un simple os qui repousse. Il fallait quelque chose qui fasse oublier le lieu, qui vous dise que vous pouviez aller bien plus loin, être bien plus. Et il fallait le parfum aussi. Celui qui vous donnait l'impression de vous envoler, que vous aviez des ailes même si vous ne pouviez plus marcher. Il fallait quelque chose qui, d'un simple regard, arrachait le sourire au plus froid des êtres.

« Je peux m'en charger si vous êtes occupée... »

Irina se décida enfin à bouger une main pour indiquer la poubelle où la jeune femme avait relâcher les branchages.
C'était courtois ça aussi non ? Et puis clairement, c'était comme ça qu'elle procédait habituellement et elle ne voyait pas pourquoi elle devrait changer. D'ailleurs, elle ne demandait pas. Et l'ancien jardinier était également capable de prendre les devants et de savoir ce qu'elle voudrait pour telle ou telle période. Bien entendu, avec l'ancien jardinier, même si elle lui causait bien des sueurs froides par moment, elle s'entendait très bien. Avec celle là par contre... Irina inspira et plaqua un nouveau sourire sur son visage. Elle allait en avoir mal aux muscles à force de se forcer. Un comble pour celle qui passait son temps à rire de tout et n'importe quoi ! 

21.09.2024 - France - Jardins de Beauxbâtons

AAAAAAH ! Mais qu'est-ce qu'elle était agaçante cette... cette... VIEILLE HARPIE ! Par les culottes de Morganne et l'bonnet de nuit de Merlin, plus elle parlait et moins Irina la supportait. Et pourtant, elle faisait tous les efforts du monde pour que ça reste cordial entre elle. Même si, clairement, elle avait plus envie de lui faire manger sa paire de gants qu'autre chose. C'était tout de même pas si compliqué de la laisser faire comme elle l'entendait non ? Fallait-il rappeler que c'était uniquement par courtoisie qu'elle était venue se présenter ? Pas pour se retrouver enchaînée à une empêcheuse de tourner en rond !
Et puis elle en avait de ces questions ! Quoi combien ? Combien de quoi ? Combien de kilo de champignons dans le cake au oignons d'hier ou combien de Mornilles dans un Gallions ? Pourquoi fallait-il toujours qu'on ramène les choses à des nombres. Combien ? Autant qu'il en faudrait parce que, Merlin, des fleurs à bouquets, ça servait à faire des bouquets ! C'était le propre de leur utilisation, elles étaient plantées pour ça ! Pour qu'on puisse délicatement venir les cueillir et en faire des satanés bouquets plutôt que de détruire les autres plantes...

« Cinq mornilles, c'est ce que j'ai perdu lors de mon précédent pari avec le professeur @Etienne A. L. Ballessaim »

Si Irina avait été dans son état normal, elle aurait éclaté de rire, se serait retournée et aurait sûrement sautiller avant de se diriger vers une autre activité en laissant son interlocutrice comme deux ronds de flanc et, potentiellement, un peu dubitative quand à la santé mentale de la jeune femme. Sauf qu'elle n'était pas dans son état normal et que bien qu'elle reste très souriante et très douce en apparene, elle était tendue comme pas deux. Et le fait que la jardinière n'aille pas dans son sens ne l'aidait en rien. Elle l'insuportait ! Un peu plus et elle l'insulterait bien mais les êtres vivants (même cette sous-espèce...) avait le droit a un minimum de … respect ?
Au diable le respect oui ! C'est juste qu'Irina essayait de ne pas se faire jeter dehors en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire parce qu'il y avait fort à parier qu'elle ne répondrait plus de rien si ça arrivait !

En prime, elle la prenait pour une truffe et ça tuait la botaniste en elle. Quoi ? C'était un problème qu'elle n'ait pas envie d'étaler sa science à une sombre inconnue qui se plaisait à penser que les jardins et les serres c'était SON domaine ?
Ouuuh, elle l'agaçait ! Elle l'agaçait tellement ! Ce fut pourtant avec un bon petit sourire bien figé qu'elle se contenta d'ouvrir la bouche avant de la refermer plusieurs fois. Ca, ça s'appelle tourner sept fois sa langue dans sa bouche.

« Très bien, montrez-moi... »

Mais qu'est-ce que ça lui coutait de dire ça, comme de fermer sa bouche quand elle lui proposa de faire monter les fleurs... Par des Efles de Maison ! Mais je t'en prie sale harpie, empêche moi donc de venir ici ! Si ça peut te faire plaisir de croire que tu vas m'empêcher d'être là où je suis le mieux, tu te fourre le doigt dans l'oeil, JUSQU'A L'OS !
Enfin, respirons, parce qu'il fallait respirer, n'est-ce pas ? A ce qu'il paraît c'était vital de ne pas oublier ses fonctions de base ; ça permettait de rester en vie …

« Voyons déjà ce que vous pouvez proposer, nous verrons la logistique plus tard. »

Logistique de... Raaaaah ! En plus fallait planifier des choses et tout et tout ; Merlin, elle venait la par amour des fleurs et parce que... Cornebidouille ! Des fleurs à bouquets c'était fait pour devenir des bouquets ! Mer...credi à la fin !

« Je vous suis. »

De loin, parce qu'on sait jamais quel virus la jardinière pourrait transporter en plus de son balai dans le derrière !

21.09.2024 - France - Jardins de Beauxbâtons

De l'air ! C'était tout ce qu'il lui fallait. Changer d'air et ne plus partager le sien avec cette... personne. Même si, en réalité, elles partageraient toujours le même air en étant en extérieur puisque l'air était commun à toute personne qui arpentait cette terre. Et rien que ça, ça lui donnait la nausée. Le pire étant de se dire qu'elles allaient arpenter les mêmes couloirs, potentiellement utiliser les mêmes chaises et qu'elle allait se la coltiner chaque fois qu'elle mettrait le nez dehors et viendrait dans les jardins ! Ca, c'était pire que tout. Quoi que passer si près de la jardinière pour sortir de la serre et se retrouver dos à elle ne serait-ce que quelques secondes avait aussi était une épreuve. Irina avait même eu dans l'idée de ne pas avancer et d'insister pour fermer la marche. Mais vu le caractère obtu de l'autre harpie, elle aurait aussi juré qu'elles seraient restées ainsi pendant plus d'une décennie si elle n'avait pas serré les fesses et fait comme on le lui indiquait.

Et ça la défrisait tellement ! Même dans les jardins et maintenant qu'elle n'était plus en tête de file, elle ne pouvait pas s'empêcher de la fixer et d'analyser le moindre de ses mouvements. C'était insupportable ! Tellement insupportable qu'elle avait envie de faire demi-tour sans demander son reste. Après tout, elle pouvait aussi utliser un sortilège pour faire pousser des orchidées dans son infirmerie. Ou même un qui ferait pousser de l'herbre absolument partout ! Et si il y en avait trop, elle pourrait toujours la faire manger à Miss Wood ! Et elle en avait bien d'autres des solutions plus ou moins radicales pour se charger de la dérangeante inconnue qui envahissait son territoire ! Oui, parce que maintenant c'était le sien !

Et dans tout ça, la seule chose qu'elle l'entendait dire ressemblait à un simple « blablabla » incompréhensible. De toute façon, Irina ne l'écoutait plus. A supposer qu'elle l'ait jamais vraiment écouter. Et puis, elle ne s'écoutait déjà pas penser non plus ! En une fraction de seconde son cerveau était passé du coq à l'âne alors qu'elles approchaient des Clara. L'autre dingue aurait bien pu avoir le visage qui se transforme en celui d'une harpie féroce que Irina ne l'aurait même pas remarqué. Déjà elle se baissait près du sol pour observer les fleurs et leurs couleurs. Penchant la tête comme pour mieux voir leurs mouvements dans le vent. Ses yeux passèrent sur le mouvement de la tige, la danse des pétailes et quand elle ferma les yeux, se fut pour en sentir le parfum. Là, il était là, le vrai sourire... Celui qui est souvent si innocent qu'il fait sourire les autres. C'était comme si elle était redevenue une endant. Une enfant qui court dans les champs ou dans la forêt de sa contrée natale. Une enfant qui cessa bien vite sa communication silencieuse avec le parterre avant de redresser le dos.

« Des fleurs en pots ?! »

Mais qu'est-ce qu'elle lui chantait là ? Des fleurs.... en pot ! Les pots c'était.... Raaaah, elle n'allait tout de même pas perdre son temps à lui expliquer à quoi servait des fleurs en pots, elle n'y comprendrait rien. Et puis, de toute façon, si c'était simplement pour une question de praticité, elle pouvait bien les manger toute seule ses petits pots à la mord-moi le nœud !

« Oui, bien entendu... Mettre de la terre dans une infirmerie est une riche idée ! Pourquoi diable n'y ai-je pas pensé avant ! »

Et sûrement parce qu'elle n'en pouvait plus le ton était devenu bien plus ironique maintenant. Tout comme le fait qu'elle se tape le front du plat de la main. C'est vrai que c'était une merveilleuse idée ! Mettre de la terre et des bactéries dans une infirmerie ! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ! C'était bien moins risqué que d'y mettre des vases plein d'eau... Eau qui filtrait et retenait bien plus de particules en suspension que la terre. Merlin, à ce rythme et sur ces bons conseils, elle allait devoir retourner en école d'infirmière !

« Celles-ci seront parfaites. »

Blablabla... Il y avait un stade du jeu où il ne fallait pas pousser mémé dans les orties non plus ! Et puis pourquoi qu'elle la collait tant que ça ! Et puis pourquoi qu'elle lui posait toutes ces questions ! D'ailleurs, pourquoi elle lui parlait ? Raaaah... saleté de harpie !

21.09.2024 - France - Jardins de Beauxbâtons

A ce stade de la conversation, on pouvait dire que toute communication était rompue. A supposer qu'il y ait déjà eu une quelconque communication entre les deux femmes. Ce n'était pourtant pas faute d'essayer de la part de la jardinière. Mais l'infirmière si ouverte d'ordinaire n'était tout simplement pas réceptive, et pourtant elle essayait !
Mais quand on a des idées bien arrêtées sur certaines choses, il faut dire que tout devient plus compliqué et c'était bien le problème d'Irina en ce moment. Poppy Wood aurait beau faire des pieds et des mains, elle n'entrerait pas dans ses bonnes grâces. Du moins, pas aujourd'hui c'était certain !
De plus, son cours magitral sur les plantes en pot aidait encore moins ! Même si Irina était d'accord dans le fond, elle ne le serait pas au final ! Et tout ce que dirait Poppy finirait radicalement par la faire aller dans l'autre sens ; c'était un fait. De là, l'infirmière de l'école n'avait plus qu'une chose à faire...

Et si lui faire manger ses cisailles était une option, elle n'était pas des plus pacifique, Irina se contenta donc de se remettre sur ses deux pieds avant de la suivre à nouveau dans cette visite, qui n'en était pas une vue qu'elle connaissait ces jardins comme sa poche !

« Les fleurs coupées ont d'autres utilités que celle de finir dans un vase et ce n'est pas parce qu'elles sont mortes que leurs vies est terminées. »

Elle n'allait pas épiloguer sur le sujet ni donner plus avant son point de vue. Elle voulait des fleurs à bouquet et c'était tout. Dire ce qu'elle en ferait une fois que leur temps de coupe serait passé n'était pas nécessaire. Enfin si, ça l'était mais Irina n'avait pas envie que ça le soit ! Il fallait que ce supplice se termine et qu'elle aille se décontaminer au plus vite. Elle commencerait sans nul doute par fermer son infirmerie plus tôt avant de se rendre dans ses appartements pour prendre une grande bouffée de n'importe quoi qui se fume, se mange, se boit et qui pourrait lui faire oublier cette mauvaise rencontre.

« Je le vois bien qu'elles sont ici... »

Jusqu'à preuve du contraire, elle n'était pas aveugle. Elle avait peut être l'air à l'ouest les trois quarts du temps mais elle avait de bons yeux jusqu'à preuve du contraire. Même si, pour le moment, ils étaient obstrués par deux belles barrières de chaque côté. La encore, la faute à la tierce personne qui lui parlait !

« Bien, j'en ai marre. Puisque vous semblez aimer l'idée de me donner un cours de botanique, d'arrangement floral ou je ne sais quoi, je vais devoir vous remercier pour la visite ! Faites monter ça si ça vous chante ! »

Ca sonnait vachement bien dans sa tête. Parce que ça devait être dit dans sa tête ! Mais que voulez-vous, il y avait un stade du jeu ou même une pacifiste pouvait avoir une petite crise de nerfs !
Au moins, ne lui avait elle pas envoyé en travers de la tronche un 'allez au diable vous et votre langue bizarre de sorcière hybride' mais le cœur y était !
Pour le reste, Irina ne prit même pas le temps de dire quoi que ce soit de plus ni de s'attarder d'avantage sur Poppy, elle préférait restée en compagnie des plantes à les regarder. L'hybride pouvait bien continuer sa petite visite toute seule ! Elle, elle resterait là, à nouveau accroupie près des parterres de fleurs à les caresser des yeux. Quoi ? Elle avait dit que la visite était finie, pas qu'elle allait rentrée !