Ca faisait combien de temps qu'elle était partie maintenant ? Il n'avait pas trop compté pour tout avouer. Parce qu'il avait eu à se gérer aussi. C'est que les crises, les gens ils les traversent de manières différentes. Mais, il n'était pas monté jusque là pour parler de lui, ça ferait désordre alors qu'il poussait la porte du bureau pour la trouver endormie. Ca avait prit du temps pour qu'il monte jusque là, mais c'était peut-être le moment, non ? Maintenant que tout le monde était un peu occupé ici et là ? Puis il allait bien falloir qu'ils se parlent au bout d'un moment. Ou pas, tant qu'elle allait à peu près bien, c'était l'important.
Fermant doucement la porte derrière lui, il pencha doucement la tête en regardant son visage endormi sur un bureau bien trop rempli. Elle ne s'arrêtait jamais, hein ? Que ce soit de parler où de forcer sur ses limites, non ? Parce que là, clairement, pour s'endormir sur tout ces parchemins... Elle devait être épuisée.

Une main enfoncée dans une poche, il posa ses fesses sur le bureau en prenant bien soin de ne rien renverser. Elle avait, tout de même passé une sale journée, non ? Même si c'était le meilleur endroit pour se poser, la réveiller avec un grand bruit ce n'était pas l'idée du siècle. Et puis, une femme enceinte, ça doit se reposer non ? A cette pensée, il secoua légèrement la tête tout en fermant les yeux, passant une main dans ses cheveux avant de se pencher lentement pour rattraper la plume qui entâmait sa descente vers le sol. Ses yeux se posèrent un instant sur le visage de la jeune femme, l'invitant presque à dégager une méche blonde de son front avant que son regard ne soit attiré sur les écrits posés sur ce dernier. Un sourire sincère glissa sur ses traits lorsqu'il se pencha un peu plus pour observer le petit journal coincé là. Ce faisant, il évita soigneusement de toucher le petit objet presque trop duveteux et coloré qu'elle avait dans l'autre main -réplique d'un demiguise arc-en-ciel sorti tout droit d'un stand du WWP ?- C'était mignon. Moins que ce qu'elle écrivait.

Oui, Noah est un petit con. Grand, selon certain. « Peur de quoi ? » qu'il souffla à son oreille, faisant voler quelques mèches de cheveux avant de se relever bien vite. Pas qu'il ait  pas envie de se prendre un coup de boule mais bon, ça lui permettait aussi d'attraper le journal entre ses doigts pour essayer de lire la suite. Ben quoi ? Ca parlait de lui, non ?
         

Il avait eu un sourire quand elle avait relevé la tête un peu trop vite. Un rire aussi quand il avait vu la chaise basculer. Un geste, par contre, pour l'empêcher de le faire ? Fallait pas pousser. Elle n'était pas en sucre, Emily. Enceinte ou pas. Et puis, il était beaucoup plus attaché au contenu du petit bouquin qu'il parcourut encore un peu des yeux avant que l'encre n'en disparaisse. Un rire, encore quand il pointe son front du bout du doigt. Oui, on peut encore lire là... Mais t'en fais pas, il ne t'en tiens pas rigueur.

« C'est donc pour ça qu'il est HORS DE QUESTION -oui, oui, il insiste bien avec des guillemets dessinés dans les airs- que tu tombes amoureuse des balais. A cause du vertige ? » Un sourire en coin, encore. Avant qu'il soupire légèrement. Elle était mignone Emily et drôle aussi. Et plein d'autres choses. Mais elle avait un sacré défaut et il commençait à bien le voir, elle noyait trop le poisson. Plutôt que de se mettre à parler, elle détournait toujours trop la conversation sur des sujets qui n'avaient rien à voir et elle essayait, en prime, de tout noyer sur un flot de parole.

« T'es pas obligée de m'en parler si tu veux pas. » Il est devenu intéressant le plafond là, non. Mais quand il repose ses yeux sur son visage rougie, c'est avec un sourire plutôt sincère. Bien qu'un poil déçu sûrement aussi. « Mais je reste dans le coin, si tu as besoin. » Ses doigts partent sur le bois du bureau et son visage se tourne vers le mur qui leur fait face. Sans se départir de son sourire cependant. Il est pas fermé, Noah. Il sait juste que c'est peut-être pas avec lui qu'elle voudrait parler. « Même des balais, éventuellement. » Un sourire encore. Un peu plus prononçé peut-être. Un peu plus désabusé aussi.

C'est qu'il allait pas la forcée non plus. C'était pas tout à fait le genre de la maison d'être frontal. Et puis, c'était son choix au final. Tout ce qu'il pouvait faire, lui, ce serait d'essayer au mieux de tenir sa promesse et de pas la laisser traverser ses émotions en solitaire. Mais ça, il l'avait dit suffisamment, n'est-ce pas ?
         

Il écoutera attentivement le déroulement de pensées de la jeune femme, même si ses yeux restent posés sur le mur. Même quand il sent sa tête venir se poser sur son épaule. Elle n'a pas tord dans le fond dans son raisonnement. Et c'est sûrement cette réfléxion qui lui arrachera un sourire alors qu'il quitte le mur des yeux. Son regard coulant sur le visage expressif de la jeune femme avant de le laisser descendre vers ses jambes et leurs battements intempestifs.
Un sourire sur ses lèvres et il vient posé sa main sur l'une de ses cuisses. En toute innocence, soyons clairs. C'est qu'il n'est pas tout à fait dans la configuration expression de pulsions primitives là. Quoi qu'on en dise, il est raisonnablement capable de se tenir la plupart du temps. Et de savoir quand c'est le bon moment ou pas également.

« Et tu penses qu'être enceinte c'est réellement un souci ? » C'est un peu brut de décoffrage mais c'est aussi la vérité, donc au bout d'un moment, faut savoir la nommer. « Si une amitié résiste pas à ça, c'est que c'en est pas une, non ? » De son point de vue tout du moins. Mais ça se voit dans ses yeux qu'il le pense vraiment alors qu'il vient attraper délicatement la main de la jeune femme pour retirer son pouce de ses lèvres. « Quel que soit ton choix. » Parce que ça aussi, c'était vrai.
Alors non, il va pas mentir en disant qu'il préférerait ne pas finir père dans quelques mois. Mais le dire, c'est pas l'idée du siècle. Et puis, y'avait pas de problème, que des solutions. Qu'elle veuille garder ce futur bébé ou non. Ils seraient peut-être pas le couple le plus typique. Pas un couple du tout d'ailleurs. Mais ça voulait pas dire, qu'en cas, ils feraient pas l'affaire non plus. L'exposer c'était un peu tôt non ?

Délicatement, Noah passa sa main sur la joue de la jeune femme avant de déposer un baisé sur son front.

« Je regrette de t'avoir mis dans cette position. » Oui, il maintient. Il aurait dû réfléchir à les protéger, mais c'était fait. Il allait pas resté bloqué sur ça pendant des années non plus. « Mais pas les moments passés avec toi. Alcool et phéromones d'éruptifs ou pas. »
C'est que ça aurait été domage de dire le contraire et puis c'était sincère. Ca se voit aussi sur son visage et dans ses yeux. Il regrette pas les moments passés avec Emily. Tous, même celui-là il le regrette pas.

« T'es une belle personne Emily et j'ai de la chance qu'on soit amis. » Beaucoup même. « Surtout que j'en ai pas beaucoup, des amis. » Un seul en fait. Mais il n'avait pas besoin de beaucoup plus, il cherchait pas non plus. « Par contre, faudrait que tu enlèves l'encre sur ton front, ça devient gênant de voir que tu ne veux pas développer de sentiments pour n.o.a.h ! » Ho, petit con ! Un vrai ! C'est pour ça qu'on l'aime ! Ou pas. On verra. Mais c'est un petit con quand même ! Et tout ça, au milieu d'une conversation super-sérieuse qui pourrait, raisonnablement, changer leurs avenirs respectifs...  
         

Elle avait un côté rafraichissant, Emily. Un côté qui donnait envie de ne pas se prendre la tête et de vivre une éternité entouré de paillettes et de fées. Fallait pas qu'elle le perde, ça. Parce que ça faisait tout son charme en vérité. Mais, dans toute cette innocence, elle avait aussi la tête sur les épaules visiblement. Et c'était un beau contraste à admirer. C'est peut-être pour ça qu'il ne dit pas grand chose, la laissant s'exprimer tout en accueillant, à nouveau, sa tête sur son épaule. Lui, il retourne fixer le mur quelques instant avant de glisser une main dans ses poches. Elle est mignone, Emily. Et c'est loin d'être péjoratif. Elle fait vraiment du bien.

« Je peux être honnête ? » Il fallait mieux qu'il le dise de toute façon, même si c'était pas aussi simple que ça, en vrai. Parce que c'était à double tranchants et qu'il voulait vraiment pas lui faire de mal. Ou l'influencer. Mais si ils étaient deux... « J'ai pas vraiment envie de devenir père. » Père. Pas papa. C'est dire à quel point il est pas prèt. Mais faut dire qu'il a d'autres choses à gérer et non... Il veut pas se faire renier. C'est con, mais ça reste sa famille. C'est pas parce qu'il est pas d'accord qu'il veut disparaître de leurs vies ou qu'ils en disparaissent. Alors oui clairement, il mettrait pas sa vie en jeu pour eux. Alors qu'il le ferait pour James. Les deux sont pas comparables. Mais il peut pas juste les effacer parce qu'ils ne sont pas comme il veut. Pour l'instant du moins, un jour ça changera. « Mais si tu veux le garder, je serais là. C'est ça, mon choix. T'accompagner dans les deux cas. »

Donc elle pouvait se détendre sur ce point, n'est-ce pas ? Même si il était certain qu'elle était plus occupée à enlever tout ce qu'elle avait sur le front. C'est qu'il avait mit un peu de temps avant de parler. Histoire de bien mesurer ses paroles et ses pensées. Il avait même prit le temps de rire de ce miroir insolent. Mais, au fond, il avait besoin de se libérer d'un poids aussi.
Puis il était clair comme ça, y'avait pas de malaise et pas d'ambiguité. Pas de son côté en tout les cas. Elle avait son point de vue, il assumerait le choix final quel qu'il soit. C'était plutôt une belle preuve d'amour, ou d'amitié dans son cas. Parce qu'il préférait ce concept là. L'autre il rentrait juste pas.

« Il t'en reste encore... Frotte plus fort. » Même si il la regarde pas vraiment, on verra naître un sourire à la commissure de ses lèvres quand il fronce le nez. C'est qu'il reste lui-même malgré tout. « Maintenant, j'accepte un baiser... C'est ma récompense pour avoir parlé. » Ah oui, pardon Emily. Chez lui ça rentre aussi amitié et embrasser. En plus, ça rime. C'est qu'il voit pas pourquoi faudrait s'accrocher à l'un pour laisser s'échapper l'autre. Il est assez libre sur ça Noah, au cas où tu ne le saurais pas déjà.   
         

On va pas se mentir. Il y a comme un poids qui s'enlève de ses épaules là. Parce qu'il ne voulait vraiment pas être père. Au final, c'était un peu comme Emily. De un, il n'y avait jamais pensé. De deux, il se voyait juste pas dans cette position. Et puis merci mais la tradition de sa famille, c'est des prénoms en T. alors appeler son fils Timon ou sa fille Tiryion -oui parce qu'en plus faut que le prénom soit naze-, ça se posait là. Et puis, au-delà de ça, transmettre ses gènes tout ça. C'était limite en opposition parfaite avec tout ce qu'il était.

« Si ça fait de toi quelqu'un de pas bien, alors je suis un monstre aussi. » C'est pas parce qu'il le portait pas qu'il était pas en droit d'y penser aussi. Le rapport était différent, clairement. Parce que oui, au final, il le portait pas. Mais il était le premier à dire qu'il n'en voulait pas. C'est limite si il sautait pas de joie intérieurement là. « Ce serait pas plutôt de le garder sans en vouloir, qui ferait de nous des monstres ? » C'était à méditer selon lui.
Ben oui, s'empêcher de faire un choix simplement parce que ça pouvait être mal perçu, c'était pas top non plus. Enfin, c'était un autre débat en soi et il n'allait pas rentrer dedans.

Touche de légèreté ? Ha ben oui, là voilà. Pile poil quand il sent la jeune fille se rapprocher après s'être suffisament frotté le front pour qu'il soit plus rouge qu'une pomme bien mûre. Sauf qu'il n'avait pas dit, fait moi un petit bisou. Donc oui, il avait simplement tourné la tête, pour aider leurs lèvres à se rencontrer. Et sa main avant rapidement quitté sa poche pour venir rejoindre la joue d'Emily afin de prolonger un peu cet instant malgré la surprise que ça avait dû lui inspirer sur le moment.
Il détachera leurs lèvres d'un sourire, tout en posant son front sur celui de la jeune femme. « Je crois qu'en tu n'en a plus, effectivement. »

Il pouffe de rire tout en reprenant de la distance, posant ses deux mains sur le bois du bureau. Il faisait du bien ce poids en moins. Au moins une partie.

« T'as fini ce que tu étais venue faire ici ? »

Tout en la regardant, il penche la tête sur le côté. Il commençait à la connaître, Emily. Pas tout ses détails mais, au moins, comment elle fonctionnait un minimum. Et il doutait qu'elle soit venue là simplement pour écrire dans son journal. C'est que le livre qu'il avait sous les fesses traitait pas de la façon dont étaler ses secrets sur du papier.    
         

C'est qu'elle le faisait un peu beaucoup rire, la jeune Gryffondor. Et c'était pas un mal en soi, il l'avait déjà dit. Elle était rafraichissante. Dans le genre pas prise de tête parce que, au final, y'avait pas de sujet pour une prise de tête. L'avantage d'être amis sûrement. Parce qu'à ce qu'il paraît, en couple, y'avait toujours une prise de tête qui pouvait se pointer. Et ça, il aimait pas. Donc amis c'était bien, y'avait pas de questions à se poser et il suffisait de laisser les choses venir comme elles étaient.
En vérité, il pouvait juste pas s'arrêter de sourire quand il la voyait. Et ses sourires, ils avaient beaucoup de couleurs, de différences aussi. C'était pas ceux d'un amoureux transit, ni des sourires niais au final. C'était des sourires joueurs, intéressés parfois, protecteurs peut-être un peu. C'était un peu tout et rien en même temps. Et, au final, c'était pas si important.

Même le sourire qu'il a maintenant, il est juste très amusé alors qu'il pose une main au sommet de son crâne. Dommage qu'il puisse pas lui ébouriffer les cheveux vu ses tresses collées. A la place, il allait plutôt laisser sa main là pour approcher son visage. Comme le petit con qu'il était.

« Ca veut dire que tu peux boire. » Il marqua un temps d'arrêt, laissant ses lèvres s'étirer un peu plus encore pour laisser son regard se faire rieur. « Par contre, je fais comment pour les paillettes ? Parce que même avec un sac sur la tête, je suis sûr que j'en mettrais encore plein les yeux. » Ego surdimenssioné ? Non mais c'est à croire que même celui de James, il est moins gonflé que le sien. Ce qui est un record en soi. C'est que bientôt, ni sa tête, ni ses épaules, ni son petit doigts ne vont réussir à passer les encadrements de portes.
Le pire c'est que, même en souriant, il paraît limite très sérieux en le disant. Assurance vous disiez ? Tout plein. C'est qu'il n'a pas trop de doute sur l'effet qu'il produit en général. Ni sur ce qu'il vaut. C'est sûrement sa principale différence avec Emily.

Par contre, pour le dodorico, il y était clairement pas donc il eu un petit temps d'arrêt tout en se reculant pour remettre les mains dans ses poches. Ca allait peut-être diminuer le taux de paillettes si il la touchait pas à tout bout de champ ? Oui... n.o.a.h t'as l'air d'y croire dur comme fer et avec toute l'ironie et le sarcasme du monde.

« Parce que tu comptais dormir dans cette pièce ? » La revoilà, la tête de petit con. « Parce que cette maison à plein de chambres, une que tu connais bien d'ailleurs. » Non mais vraiment... Il est fier de lui en plus ! Un PAON ! « Sinon la mienne n'est pas bien loin et le lit beaucoup plus confortable que le sol. » Mais arrêtez le ! « Mais, en soit, plutôt que de te coucher, je pensais plutôt te faire boire juste avant. C'est que y'a sûrement du monde en bas qui va finir par te chercher. En plus, on doit repasser devant les salles de bains, donc tu pourras récupérer ton bien. »

On va pas se mentir sur le fait qu'une voisine de palier de Noah vient de gueuler de son placard. Ou de sa baignoire. Mais la joueuse étant sadique, elle a juste envie de voir la tronche des différents protagonistes. Hmm ? Pardon... Non, les portes ferme pas à clé. Désolée.     
         

Elle était sérieuse, là ? Genre vraiment ? Non parce que de là où il était, assis sur son livre mains dans les poches et mollets croisés. Il avait vraiment l'impression qu'elle essayait de voir si le visage caché, il était moins... Pailletant ? Non mais, vraiment, c'était pas qu'une affaire de visage ou de sourire, ou de regard. C'était juste une affaire d'être lui. Donc non, même avec la tête dans un sac, ça marcherait pas. Mais il lui en voulait pas d'essayer de s'en convaincre, c'était mignon.

« Un coin de canapé ? » Il allait se vexer là. Et ça se voyait à sa petite moue boudeuse avant qu'il libère l'une de ses poches pour venir poser une jolie pichenette sur le front de la jeune femme. « Qui a dit qu'ils étaient propres, les canapés ? » Hmm ? Oui, parce que ça avait l'air de l'intéresser, la propreté des lieux alors qu'il se levait pour la laisser attraper son bras. Avec son regard rieur de petit con qui s'amuse clairement de la situation. Ben oui, c'est facile de lui faire tirer des petites moues et de lui faire piquer des fards. Il n'a qu'a se baisser, comme maintenant et approcher son visage.

« C'est noté. » Pour l'alcool et les hormones s'entend. « Et mes draps sont propres. » C'est un sourire qui accompagne le léger clin d'oeil là ? Ha ben oui... « On y va ? » C'est un peu la même question que celle de la jeune fille. Le reste c'est de savoir où ils vont. Parce que, théoriquement, la chambre de Noah est au-dessus de la salle de bain de Lily et... entre les deux, y'a celle de James. Ben oui, même là il fait bouclier, ou pare-feu. Quoi que, y'a un trou dans le gruyère visiblement. Mais il allait pas y penser, n'est-ce pas ? Non. Il allait plutôt ouvrir la porte à mademoiselle paillettes et entâmer leur descente dans les escaliers. « Tu devrais laisser ton sac là... »

Du bout du doigt, il indique une porte fermée où on peut encore lire les initiales RAB. C'est qu'ils ont pas tout enlevé dans la maison, les parents Potter. Puis ça fait un joli rappel de leur passé. Bon, après, c'est très moche. Mais un peu comme toute la maison... « C'était la salle de bain de Lily ? » Il attend la réponse sans l'attendre en soit. Parce que, la première fois -et on appuie bien dessus- elle aurait dû dormir là. Donc elle y était sûrement allée, plutôt que de courir dans celle de James.

« Si ça devient pesant, tu m'appel ? Je le prendrais mal si tu le faisais pas. » Rapport à son sac sûrement et aux bandages qu'elle avait sur les bras et qu'il pointait lentement avant de détourner le regard pour indiquer la porte de la salle de bain de la tête.
Passant son bras dans le dos de la jeune femme pour la glisser au creux de ses reins, son autre main se dirigea vers la poignée qu'il tourna. Ben... Ni lentement, ni vite en fait. C'est une salle de bain quoi... Mais faudrait vraiment penser à mettre des verrous à un moment donné...     
         

Alors là, clairement. Y'a un enchainement qu'il n'avait pas vu venir... Mais alors, pas du tout. Mais il aura suffit d'une porte qui claque en bas pour qu'il quitte le dodorico des yeux pour voir... Une fusée brune en compagnie... Oui bon, quand il avait vissé son regard dans celui de l'asiatique en balançant « Square Grimmaurd » c'est qu'il avait assez bien compris vu le comportement de Lily. Non parce que, on rappel qu'elle se laisse pas approcher en règle générale. Puis y'avait eu qu'à lire son comportement à lui quand il s'était levé aussi vite que James... Mais... C'était pas une raison pour... Une deuxième porte qui claque, derrière les deux silouhette et... « Pardon ? »

Non parce que ça avait pas l'air d'être un vapor ça, alors qu'il tire Emily en arrière pour refermer la porte. Une troisième porte qui claque donc. Et on sait tous déjà que le maudit tableau n'en peut plus sa race dans son cadre. « Un Wendigis ? Sur... » Un dodorico ? Oui bon, c'était déjà mieux que sur lui mais... « Ca mange quoi un Demiguise ? Et un Dirico ? Oui parce qu'un duvet, on sait... C'est des petits humains endormis que ça mange. » Il panique ? Non, en fait. Pas vraiment. Il est même plutôt mort de rire en vérité. Tellement qu'il s'en tiendrait bien les côtes.

« T'es certaine que, le pire, c'est que tu t'emmêles les pieds dans les escaliers ? »

Non parce qu'il a un fort doute là, quand il lâche la poignée pour regarder la petite blonde dont il visualisait très bien le visage, meme sans avoir à la regarder. C'est juste que y'a autre chose en plus dans son esprit genre... C'est juste l'enchainement et la raison qui viennent le frapper de plein fouet.

« Ok... Le dodorico, le tableau, James ? » Oui parce que là... Bon... Il avait pas besoin de faire un plus un dans sa tête pour comprendre d'où le premier claquement de porte venait. Même si, vraiment, il espérait que ce soit Oriana qui s'était cognée la tête dans un encadrement. Au moins, elle tartinerait plus la cuisine de crème glacée. C'est que y'avait assez du tableau à hucher. Kreattur, il aimait assez bien s'en passer.    
         

'Je-Ha'. Il a noté. Il note même très bien. C'est que ça n'a duré qu'une fraction, mais c'est limite si il n'est pas entré en mode « gourdin ». L'aura de James qui aura embaumé toute la maison en un quart de seconde sûrement. Ou bien... Non, l'aura de James. Point. C'était Lily. Donc c'est l'aura de James qui déteint sur lui.
Mais ça semble pas perturber Emily qui lui parle de son dodorico tout mignon et tout chaud. Bon alors, clairement, Noah il y est plus là. Parce qu'il la sent bien la crise là. Et on n'a jamais dit que Lily avait les plus fortes...

Et le voilà donc à tirer sur ces putains de rideaux. C'est qu'il allait finir aussi barraqué que James à un stade du jeu, à force de devoir le fermer tous les quatre matins. C'est que ça devenait une mauvaise habitude. « Je crois que les Potter ont déjà tout essayé. Mais si tu t'en sent l'envie... Fait juste pas cramer la tapisserie ; ils ont un peu tout refait même si ça reste dans son jus. » Ouais, c'était l'esprit, préservons la mémoire des lieux. Un concept qu'il captait pas trop Noah mais il s'en foutait un peu aussi.
Il souffla bien une dizaine de fois entre le moment où il tirait sur le tissu et celui où il réussi à le fermer suffisament pour que la Harpie ferme sa bouche.

« C'est pas tant quand James hurle qu'il est dangereux. » Enfin, pas complètement. Noah se frotta les mains sur son pantalon avant de les mettre dans ses poches. « C'est quand il se tait. » Parce que, si James se tait. Ca veut dire que y'a un cap qui est passé et qu'il est pas loin d'exploser et d'imploser en même temps. Donc non, clairement, Noah il préférait le voir vociférer même si fallait pas se mettre sur sa route.
Parce que, clairement, si il se taisait... L'explosion de sa sœur dans la Cabane Hurlante, ce serait comme du petit bois de chauffage à côté.

« Faut que j'ailles voir. Il réagit mal quand il s'agit de Lily. » C'est qu'il en a cassé pour moins que ça des tronches, le Potter. Et bon... Même si Noah est pas fan. Emily à l'air de dire que 'c'est bien' que 'Je-Ha' soit là. « Tu le connais d'où, Je-Ha ? » Non, il a pas sifflé entre ses dents ; mais c'était pas loin. C'est qu'il le sent vraiment pas, ce coup-là. Il devrait peut-être jeter le dodorico carnivore dans la chambre de Lily ? Histoire qu'il bouffe l'inconnu au bataillon...   
         

Je-Ha, James, Je-Ha ; oui, ça tourne un peu dans sa tête. Même si, au final, c'est pour son meilleur pote qu'il s'inquiète. Parce que oui, il le connait pas 'Je-Ha' donc il n'a aucune raison de bien l'aimer ou pas. En revanche, il a encore le droit de s'inquiéter pour Lily. Non ? Ha non, c'est pas permis non plus ? C'est pas qu'il en soufflerait presque comme un bœuf mais c'est pas loin. Sauf que c'est pas son genre alors il reprend juste son chemin vers le bas des escaliers. Une embrouille à la fois et il avait déjà secoué le prunier d'un vieux pervers plus tôt dans la soirée. C'est qu'il a un côté chien de garde, Noah. Alors même si il le montre pas, y'a des moments ou faut vraiment pas jouer avec lui.

« Je pense qu'un mensonge bien conservé à pas besoin d'être cité. » Si tu le dis pas, il existe pas. Y'avait pas à tergiverser mille ans. Même si il avait dû s'arrêter dans les escaliers en sentant une main tirer sur ses vêtements. Ses mains étaient retournée dans ses poches, étrangement. Bien enfoncées dedans parce qu'en soit, il avait pas le temps là. Il était sympa, Noah. Mais James passait avant.
Sans se retourner, il avait levé là tête Noah, passant sa langue contre sa joue avant d'entrouvrir légèrement les lèvres. Laissant un soupir s'en échapper par la même occasion.
Là où elle se souvenait de tout, lui il avait qu'un mot. Un flash qui revenait sans arrêt et qui tournait dans sa tête dés qu'il fermait les yeux.
Toujours un peu désabusé, comme si il était pas préparé, il baissa la tête ; passant sa langue entre ses dents pour mieux l'imprimer sur ses lèvres. « Fraternitas. C'est tout ce dont je me souviens et ça vaut rien. »

Sa tête se relève et il souffle un grand coup.

Le mensonge ça lui allait en soit.

« James réagit mal quand ça touche Lily. Je réagis mal quand ça touche James. Lily... » Il finira par la tourner sa tête, de quelques centimètres, juste pour l'observer du coin de l'oeil. « Lily elle réagit mal quand ses amies ne lui disent pas toute la vérité. » Mensonge par omission ou pas. Et sa tête se détourne. Parce qu'il est bien enclenché là, le cerbère et qu'il est pas certain d'apprécier qu'on le force à sortir.
Il les fermes fort là, ses yeux. Parce que, vraiment, il aime pas la tournure que ça prend et il est pas certain de bien accuser le coup, non plus. C'est que ça les as tous touchés cette soirée ; à différents degrés.

Après un soupir, quand il les rouvrent, c'est pour voir Emily passer devant lui. Et cette fois-ci, ce sera à son tour de se mordre la lèvre en voyant la jeune fille. Il en lévera même les yeux au ciel. Enlever un poids pour en remettre un ? C'était vraiment nécessaire ?

Il laissera encore le temps à la Gryffondor de descendre une marche avant de sortir ses mains de ses poches pour les avancer vers ses épaules. Il descendra l'autre marche, encore, pour arriver plus près et passer ses bras autour d'elle. Il se penchera, également, pour venir déposer un léger baisé sur sa joue avant de laisser son souffle trouver le chemin de son cou.

« Si tu veux dire la vérité, assures-toi juste de ne rien lui cacher, même si ça la concerne pas. Et... Peut-être que tu devrais t'assurer qu'elle soit pas toute seule face à toi. » Un baisé, encore, avant qu'il détache ses bras et pose une main sur sa tête. « Je vais m'occuper de James. Cherches tes mots, c'est à moi que tu dois dire la vérité ensuite. » C'était pas dit, mais elle aurait pas grand temps avant qu'il vienne la chercher, cette vérité. C'est qu'il avait des questions, lui aussi.