Poppy V. Wood
Petit arrêt de voyage  @Maxwell G. Dracarys   

Absolument pas. Simplement que l’on ne s’attend rarement à trouver quelqu’un ayant des hauts fait à son actif se tenir derrière un bar. Vous faites bien ce qui vous plait de votre vie. L’important reste que vous y preniez plaisir et que cela réponde à vos intérêts.

Comme pour elle, de ne pas enseigner. Les jardins avaient exactement ce qu’elle cherchait. Le calme, les plantes et cet environnement qui ne la poussaient jamais dans ces retranchements. Celui ou elle pouvait être elle-même sans songer à quoi que ce soit; alors que lorsqu’elle se trouvait en contact avec autrui, il y avait toujours cette crainte de ce regard que les gens lui retournaient lorsque son don influençait autrui. Adolescente ça avait été un véritable problème. Le cœur candide, combien avait subi les arpents de son influence et quel chao avait-elle créer avec certaines jeunes filles qui n’appréciaient absolument pas la situation. Et puis, le pire était toujours ce passait après; les échos les ragots et la douleur de savoir que tout était bel et bien artificiels. Être aimer artificiellement, y’avait-il rien de plus cruel pour une demoiselle au cœur d’artichaud ? Mais elle avait vieillie en ayant l’impression que ces relations avec les hommes seraient un véritable enfer si elle ne mettait pas un frein à cela; et l’attaque sur Poudlard avait fait un tel ravage qu’utiliser ces pouvoirs étaient devenus quelques choses de particulièrement lointain.

Le verre sur les lèvres elle contemplait l’homme qui énonçait un grand nombre de point qui rendait sa vie compliquée. Que pouvait-il en savoir, ici, derrière un bar ? Mais elle voyait bien qu’il y avait quelque chose de vécu dans ces paroles. Elle n’était probablement pas la première assisse sur ce tabouret à signifier son incompréhension devant son aisance à discuter de ses tares comme beaucoup de gens les considéraient. Son regard se fit plus mal à l’aise; comme si les paroles en elle-même lui étaient particulièrement douloureuse à entendre alors que c’était littéralement son quotidien. Son sourire se dissipa alors qu’elle finissait le liquide ambré et qu’elle le suivait du regard. Elle ne savait vraiment que penser. Elle ne se retourna pas alors qu’il était dans son dos et elle vit le chiffon se poser sur le comptoir.

Ne pas entendre, ne pas vouloir, mourir ? Rien là-dedans rien ne lui plaisait. Elle était rendue ou elle en était dans sa vie parce qu’elle faisait sans l’usage de ces talents. Certes, elle ne se serait jamais retrouvée à Ste-Mangouste aussi longtemps si la peur ne l’avait pas laissé cernés de cauchemars et si ces crises ne s’étaient pas répétés sur la durée. Elle n’aurait jamais passé autant de temps dans cette serre intérieur à s’occuper l’esprit avec des tâches simples et soigner les végétaux de sa médecine. Elle déglutit. Elle avait déjà décidé que vivre était ce qu’elle voulait, et cela depuis de nombreuses années.

Mes émotions ont tendance à mener à des actions bien précise.

Et elle se retourna après avoir poser son verre sur le comptoir, avait penché légèrement sa tête sur le côté lui donnant une allure pensive, tout en réalisant qu’elle se sentait ici comme dans les jardins. Elle ne voyait pas cette crainte ou ce malaise dans le regard du barman et ne sentait nullement le besoin de se restreindre. Ça ne faisait pas non plus l’envie d’utiliser son don sur lui pour autant. Elle n’avait rien de mesquine qui pousserait quelqu’un à faire quelques choses par simple mesquinerie; juste parce qu’elle le pouvait. Mais aurait-elle l’aisance de déclencher son pouvoir à sa convenance pour… sauver la vie de quelqu’un; pour l’éviter de faire d’irréparable dommage; alors qu’elle n’arrivait même pas à répondre à la demande bien douce que lui offrait Maxwell.

D’où venait-elle, cette vague douce de bonheur. Pouvait-elle simplement lui faire ressentir le bonheur qu’elle avait à cet instant, de ne pas apparaître comme le monstre que le regard de tant d’autre lui retournait. Et s’il ne demandait que cela, peut-être pourrait-elle trouver la clé qui accèderait à son bonheur et à sa liberté, à elle.

Merci.

Même si elle ne savait pas si elle y arriverait à cet instant.

Dé Réussite - Échec:

Poppy V. Wood
Petit arrêt de voyage  @Maxwell G. Dracarys   

La clé. Comme si c’était un verrou dont elle avait échappé quelque part la mesure pour l’utiliser à sa convenance. C’était plus comme jouer au dé une circonstance. Si cela l’importait assez, elle pouvait s’enclenché; un peu comme un réflexe; quelque chose qui ne se faisait pas sciemment. Ou l’avait-elle jeté cette clé ? Alors qu’elle était qu’une gamine effrontée et qu’elle avait presque causé le décès d’un des garçons de son village ? L’avait-elle donné à quelqu’un pour qu’il puisse un jour faire quelque chose d’elle ? Même Fleur, qui pourtant, avait un bon contrôle de sa force et une bonne maîtrise ne l’avait jamais réellement poussé à se questionner sur ce qui ne marchait pas chez elle. Elle était son amie, pas sa psycho-mage. Et des psycho-mages, elle en avait vu des tonnes. Il s’était plus empressé à lui montrer comment endiguer le problème, le ternir, que d’en faire quelque chose. D’ailleurs, il aurait eu bien du mal à le lui apprendre quoique ce soit, n’étant pas eux-mêmes dans sa condition.

Espérons qu’elle existe. Dit-elle en souriant doucement, répondant au sien.

Se vider l’esprit. Oubliez. Respirez. C’était un peu comme dire à sa tête de faire exactement tout ce qu’elle ne faisait jamais. Le concept n’était pas étrange en soit. C’était aussi comme cela qu’on lui avait appris à calmer ces crises par le passé à Ste-Mangouste. Faire le vide, se ramener au présent. Étendre le son de son souffle et ne se concentrer que sur cela jusqu’à ce que son cœur s’apaise et ses pensées se soulèvent et disparaisse. Elle ferma les yeux un bref instant puis ouvrit un œil alors qu’il lui proposait d’autres alternatives. Elle devait avoir une mine particulièrement amusante; ça devait être l’alcool qui la décoinçait un peu qui la rendait plus malléable. Elle referma son œil.

Je l’ignore. Vous me demandez de faire quelque chose de … nouveau. Ça s’est toujours passé comme un réflexe par le passé. Comblant mes manques, ma protection ou même mes envies. Répondant à un sentiment violent. J’ai toujours eu l’impression que je contrôlais un minimum; mais je crois qu’il est assez clair que … c’est plutôt faux. Ou plutôt que je me berçais d’illusion.

Elle prit une grande respiration et posa ses mains sur ces cuisses. Se calmer. Vider. C’était plus facile à dire qu’à faire alors qu’elle se sentait observer; et qu’elle savait qu’il y avait un but sous-jacent à cet effort. Elle agita les épaules et le cou comme pour s’étirer. Un sourire étira ses lèvres et elle retint un rire stupide; alors qu’elle se disait qu’elle était aussi tendue que la corde d’un arc. Inspiration, expiration. L’homme avec les mains dans la poche; elle pouvait oublier sa présence un instant, consciente qu’il était consentant dans le décompte. Il avait même vidé la place. Il n’y avait qu’elle; et accessoirement lui. Respire Poppy. Tu ne peux plus faire de mal à personne et même si c’était le cas, c’était bien la dernière chose que tu leur ferais faire malgré toi. Elle agita ces orteils dans ses bottines, avant de sentir comme une onde la quitter et faire s'agiter quelques cheveux à la base de son cou malgré l'absence totale de vent dans la salle. À moins que ça ne soit un courant d'air qu'elle ait manqué plus tôt.

Dé Réussite - Échec:

Poppy V. Wood
Petit arrêt de voyage  @Maxwell G. Dracarys   

Le souffle de Poppy s’était calmé, calqué sur celui qu’elle percevait dans la pièce qui n’était pas le sien et qui semblait tenir un tempo plus lent. Les paupières closes, relâchée, les mains posées sur elle, dégageant ses épaules toujours un peu plus à chaque inspiration et la tension la quittant de plus en plus en expirant. Voilà la valse dans laquelle elle avait accepté de danser. Déjà ces orteils s’agitaient dans ces bottes et puis se souffle qui tranquillement hérissait la base de sa nuque alors qu’elle penchait de manière imperceptible la tête délicatement pour détendre son cou mais qui avait le don de la soulager grandement. Elle se sentait rassurée, calme et sereine. Elle entendit les mots mais ne cessa pour autant de sonder son âme, son corps et ses sensations. Elle trouvait ? Réellement ? Mais elle voyait bien que dans son être que quelque chose était plus contrôlé, plus… Puis un ou deux pas, sans pour autant qu’elle n’y porte une attention particulière. Après tout, il aurait été étrange qu’il ne se passa rien une fois ses talents activés, non ? Surtout qu’il sembla qu’il eut lui senti quelque chose.

Ces yeux se papillonnèrent alors qu’elle sentait un souffle sur son épiderme. Des grands yeux bleu nuit frangés de longs cils sur un visage apaisée qui sondait un regard brun qui n’exigeait d’elle qu’uniquement qu’elle soit elle-même. Qu’elle ne se cacha pas ?  Qui avait-il de plus séduisant que cette liberté et cette confiance ? Très peu. Qu’avait-elle connu de plus accueillant et rassurant ? Très peu. Elle voyait exactement ce qu’elle faisait et pourtant en sachant qu’il avait eu conscience du jeu auquel il voulait jouer, elle ne se sentait plus aussi mal de l’avoir envouté.

Peut-être était-ce vous la clé ?

Et avec une délicatesse posée, elle toucha son épaule du bout de la main et d’un sourire doux, sans pour autant esquisser un geste de retrait de son visage au sien. Elle ignorait ce qu’elle faisait à cet instant. À mi-chemin entre tous ce qu’elle était et s’empêchait d’être habituellement; à mi-chemin dans son état d’ébriété, à mi-chemin entre ses lèvres et les siennes. Oh elle s’était rapprochée, c’est cela ? Et là voilà que déstabilisé elle descendait du tabouret d’une manière fort maladroite, alors qu’elle s’accrochait au cou de Maxwell pour la soutenir et qu’elle relevait des yeux de biches consciente que si lui n’avait jamais casé la distance, la faute lui revenait amplement maintenant. La faute… y-avait-il seulement faute ?

J’y ait mis assez de conviction?  Dites-moi ce que vous voulez faire maintenant.

D’ailleurs, elle n’avait aucune envie de bouger d’où elle était. Elle voulait constater des efforts qu’il désirait tant d’aussi proche que possible. Elle avait envie qu’il soit heureux de ses efforts. Elle avait juste envie d’être appréciée, même si c’était d’une personne qu’elle ne connaissait que depuis peu; mais pour lequel elle n’avait pas semblé être un monstre. Et à cet instant, son esprit peut-être un peu échauffé peut-être aspirait-elle à la vague envie d’être aimer et appréciée entière; et non une version divisée de sa personne; la sorcière et la demi-vélane. Les deux parts d’elle-même semblait pouvoir coexister dans son regard.

Poppy V. Wood
Petit arrêt de voyage  @Maxwell G. Dracarys   

C’était là. Ça se sent, ça se ressent. Comme les sillons de l’onde alors qu’on lance un gravillon qu’elle ressent la quitter jusqu’à atteindre l’homme qui veut l’encourager à se laisser aller. Concentration et maladresse, voilà ce dont Poppy est bien formé alors qu’elle tente de s’abandonner à cette aura tant désirée. Un pouvoir si mal maitriser, du moins, si ce n’est que de le bloquer. Elle chute, tombe de son tabouret, alors qu’il s’est rapproché, trop près, trop loin; elle ne sait pas trop quoi penser. Ses mains se retiennent sur lui alors qu’il est bien campé sur ces pieds. Ces mains se glissent, l’entourent et la retienne pour ne pas tomber. Les siennes glisse sur sa robe et tranquillement ses lèvres finissent par se joindre, c’est donc ce qui est sensé se passer. Ne pas résister, se laisser aller; voilà. Alors, elle s’y abandonne, redresse une main à sa nuque et assure sa prise sur ces épaules d’une manière plus assurée. Ça goute le whisky, celui même qu’il lui a fait gouter.

Si c’est ce qu’il veut, elle veut bien le lui donner. Ça fait du bien de se sentir complète pour une fois dans sa vie. Mais au fond, elle doit clairement l’avoir influencé car il se tenait là, un peu plus loin bien campé. Il devait bien avoir quelques raisons de ne pas s’être approchée. Mais là, c’était de satiété et de réconfort dont elle voulait s’habiller. Alors bien qu’il ait perdu à demi sa volonté, il avait fini par payer d’un premier baiser qu’il aurait décidé de débuter. Ça se sent, ça se ressent. Et elle écarte les lèvres doucement pour le laisser entrer, pour lui laisser prendre ce qu’il veut d’elle alors qu’elle ne fait que le manipuler. Est-ce abuser ? Devrait-elle s’arrêter ? Elle ne sent nul besoin alors que c’est désiré. Elle veut se sentir aimer, était-ce trop demander ? Alors s’il est prêt à l’accepter, elle ne voit rien de mal à s’y oublier. Son cœur s’accélère, son souffle aussi; et entre-coupé de baiser, elle reprend de l’air empli de son odeur et de sa chaleur.

Y’a la pagaille dans sa tête mais elle calme le tout; c’est dur d’oublier les habitudes. Dur de n’être plus que ces lèvres brulantes demandées. Cela dure alors que ces mains viennent se perdre sur sa joue; frottant cette barbe qui piquent et qui chauffent. Elle ne sait quoi en penser; mais elle en trop concentré à ne laisser aucune seconde s’écouler ou même à songer à le libérer. Elle se laisse bien aller, tel que désiré. Et c’est si bon. Trop bon. Ça ne devrait pas être permis. Et même si Poppy s’attire la compagnie des hommes de son âge, ça ne change rien dans sa tête, tellement elle se sent délivrée. Il goute le wisky d’âge, peut-être était-ce justement ce qui le rend spécial; plus à l’aise et mature avec sa dualité. Elle ne sait. Si ce n’est que s’il veut des baisers, elle veut lui en donner des milliers. À moins que ça ne soit que son aura qui l’y a poussé; et au fond y’a que lui qui le sait. Cette parcelle d’épiderme qu’elle touche, caresse et frotte n’est qu’une parcelle à contenter.  

Et voilà, douce étourderie. Doux moment de folie. De qui ? D’elle ou de lui ? Mais c’était trop tentant d’essayer, trop tentant d’accepter et trop frustrant de rater comme une demeurée. Elle le sent l’onde encore le frappé, le fouet près à le secouer pour lui accorder ses souhaits les plus secrets; ses souhaits à elle qui sont très bien caché. Trop de malaise, trop de pression d'un coup relâchée, et avec l'alcool c'est qu'elle est bien prête à perdre pied. Mais la langueur perdure, elle s'essouffle et souffle à nouveau, se sent trop près et trop loin. Poppy relance la bataille; si ce n'est qu'elle ne sais pas exactement pour qui ou quoi elle se bat; après tout, s'il est la clé alors c'est qu'il a déjà gagné.