C'était... Clairement pas la réaction à laquelle il s'était attendu pour tout avouer. Même si c'était une réaction en soi. Mais ses mots. Elle était certaine qu'ils étaient pour lui ? Parce qu'il n'avait pas eu l'impression d'être si maladroit que ça, il avait juste posé des faits. Parce que si il avait envie d'elle, et vu ce qu'il proposait, c'était pas trop sujet à question de son point de vu. Il voulait s'assurer qu'elle savait où elle mettait les pieds. Donc là, clairement, il tombait un peu de haut alors qu'elle lâchait sa main. Avec un peu d'analyse, il aurait pu attendre pas mal de réponses mais, celle-là ; elle entrait clairement pas dans la matrice. Et ce n'était pas parce qu'elle lui jetait ce regard que ça allait le faire changer d'avis alors qu'il inspirait profondément avant de passer sa langue contre sa joue. D'accord, c'était pas les bons mots qu'il avait eu visiblement et il en était navré. Sincèrement en plus. Mais là... Il n'était pas certain qu'elle avait bien compris ses intentions.
Sauf que s'attarder dans le couloir à se regarder dans le blanc des yeux, ça n'allait pas régler la question. Et sa main parti une nouvelle fois à la recherche de son poignet avant qu'il ne quitte l'encadrement de la porte pour pénétrer dans la chambre.

Il fit encore un pas ou deux, le temps de refermer la porte derrière eux et daigna enfin lui présenter autre chose que son dos. Agacé ? Non. Pas vraiment. Vexé, non plus. Non. Mais ça allait devenir facheux si elle pensait que sa première fois devait se passer comme ça. Ce serait même limite dommage alors qu'il l'attirait à lui tout en reculant lentement vers le lit. Il n'avait rien promis. Il avait posé sa base, elle acceptait ou pas, libre à elle. Lorsque ses mollets rencontrèrent le cadre et qu'il lâcha le pyjama. Ce fut pour remonter ses main le long de ses bras et en passer une dans sa nuque.

« Tu ne m'as pas entendu. » Parce que écouter elle avait dû le faire vu le timbre qu'avait prit sa voix. Entendre et comprendre, ça avait dû se perdre quelque part entre ici et ailleurs, il ne savait pas trop où. Et il n'allait pas chercher non plus alors qu'il la rapprochait un peu plus de lui et repartait à l'assaut de ses lèvres. « J'ai envie de toi, Emily. » Sa voix est un souffle contre les lèvres de la jeune femme. Un souffle qui glisse vers son cou alors qu'il y dépose quelques baisés. Un souffle chaud, si ce n'était brûlant. Parce que les mots, elle ne semblait pas les voir. Parce qu'elle ne semblait pas voir grand chose, en réalité. Pas plus que l'endroit où ils se trouvaient présentement. « La question était juste de savoir si tu étais sûre de toi » Parce qu'il avait beau être gentil et prévenant, Noah. Il y avait un moment où ça deviendrait clairement compliqué de s'arrêter.

Surtout maintenant qu'il laissait leurs corps tourner avant d'installer la jeune femme sur le lit avant de retirer son t-shirt. Il était patient Noah, même là il lui laissait encore le temps de choisir, voir de se raviser. Ses intentions étaient claires de son côté. Et quand il passa une main dans ses cheveux, redessinant ses boucles blondes, se fut pour descendre vers elle, déposer ses lèvres sur les siennes avant d'accompagner son dos contre le lit. Lentement, juste le temps qu'elle imprime bien et qu'elle se décide. Juste le temps qu'il entende une réponse qui avait du sens. Pas une rebuffade ou quoi que ce soit d'autre. Ca, il ne l'accepterait sûrement pas. Parce que ça lui ferait très certainement l'effet d'une douche glacée.

Il ne dira rien pendant un moment, ne bougera même pas alors qu'il laisse sa tête reposer contre celle de la jeune femme. Autant pour elle que pour lui, il semble vouloir préferer le silence. Parce qu'il n'y a rien à dire, au final. Et qu'il n'est pas nécessaire de laisser filer le moindre mot. Pour exprimer quoi ? Pour savoir quoi ? Certaines choses sont faites pour être tuent. Un sourire passera sur ses lèvres quand il sentira celles de la Gryffondor contre son cou.
Tout en passant une main à l'arrière de sa nuque, ses doigts partant se perdre dans ses boucles blondes, il écarta quelque peu son visage afin de l'observer. De laisser son regard se perdre dans ses yeux émeraudes. Deux grands yeux magnifiques tout comme l'est l'arrondi que prend sa bouche, la forme charnue de la pulpe de ses lèvres qu'il laisserait volontiers glisser sur sa peau encore une fois. Du bout du doigt et sans plus bouger le reste de sa main, il passe son pouce contre sa joue. Carresse d'une infine tendresse avant qu'il ne vienne déposer un baiser sur ses lèvres.

Un baiser doux, un baiser suave. Un baiser qui veut dire beaucoup de choses, lui aussi, quand sa langue part à la recherche de celle de la jeune femme. La fièvre revient, à moins qu'elle ne l'ai jamais vraiment quitté. Ou bien essayes t'il toujours de la rassurer. Ou de lui assurer quelque chose. Qu'elle n'avait pas été la seule à apprécier cet instant, qu'il restera aussi en lui sûrement. Parce qu'une première fois ça ne s'oubli pas vraiment, même quand ce n'est pas la sienne. Quelque chose comme ça, il ne sait pas vraiment et, très sincèrement, il s'en fout totalement.
Pour le moment, il souhaite juste partager avec elle cet instant. Sans trop en faire et sans gâcher ce qui vient d'être vecu. Lentement son pouce quittera sa joue après en avoir apprécié les contours, lentement sa main quittera sa nuque avant qu'il ne tende le bras pour attraper le dessus de lit et le rabattre sur eux.
Comme un cocon qui maintient tout le reste alors qu'il n'a pas quitté ses lèvres l'espace d'un instant.

C'est presque à regret qu'il le fera. Qu'il viendra replacer sa main dans sa chevelure et qu'il la rapprochera à lui. Pour la garder près de lui, au moins cette nuit. Qu'elle n'ait pas l'impression d'avoir eu juste ce qu'elle voulait et qu'elle ne servait plus à rien. C'était important, ça aussi. Du moins pour lui. Au moins, pour lui. Qu'elle se rassure, il ne fuira pas. Pas maintenant en tout cas. Pas quand elle pourrait avoir besoin de se sentir aimée encore un peu. Juste un peu, parce que c'était sa première fois et qu'elles méritent toutes, les femmes, d'être traitées comme ça.