C'est pas qu'on les as un peu perdus, les deux là, mais c'était peut-être pas une bonne idée de les laisser sous une tente ensemble, seuls. Quoi que, à voir la réaction des corps quand ils ne font que se frôler ; ils ne doivent pas en accord avec la précédente pensée. Certainement même, qu'elle ne traverse pas l'esprit de Noah quand il parcourt le cou de la jeune femme, presque avide de cette peau douce et tendre aux légères odeurs de savon et de shampoing. Et même si on pourrait justifier ça par le fait qu'il s'est pris une dose d'aura dans les dents, on peut aussi le justifier en précisant qu'il ne dit jamais non quand une occasion se présente. Il va voter pour ça puisqu'il n'a pas de souvenir du reste, la dernière fois c'était des phéromones d'éruptifs au parc d'attraction. Aujourd'hui c'est juste pour évacuer le stress et se détendre... fort. Il en a besoin là.

Alors oui, on va pas faire un dessins de toutes les idées salaces qui lui passent par la tête puisqu'on sait tous qu'elles mènent au même résultat. Par contre, on va peut-être prendre le temps de noter l'air qu'il a sur le visage quand Emily commence à faire descendre la fermeture éclair de son kugurumi, il en entendrait presque chanter le petit bout de métal lorsqu'elle glisse jusqu'à son nombril et qu'elle laisse assez de place entre eux deux pour qu'il ait tout le loisir de l'observer. L'avidité se dessinant au fond de ses yeux quand il pose un regard sur son corps -on dira pas ce qu'il pense des sous-vêtements parce que voilà quoi-. Et puis, ce qu'il note surtout, c'est qu'elle semble avoir prit de l'assurance comparé à la dernière fois. Ou à la première fois ? Détail ? Oui clairement là, il n'y pense même pas alors qu'il se laisse totalement guider par ses gestes jusqu'à venir tomber dans le fauteuil.

Un regard encore, sur l'ondulation de ses courbes pendant qu'elle laisse tomber le tissu rose au sol. Un autre quand elle vient s'assoir sur lui, encadrant ses hanches de ses cuisses. Et là, et bien on peut commencer à chercher Noah qui n'a plus aucune commune mesure de ce qu'il est en train de faire. Son cerveau il semble avoir cramé alors qu'il se laisse enivré par ses baisé. La sensation de sa peau sous ses mains, de son corps contre le sien, de sa bouche, de ses doigts. Il n'est plus là. Plus là quand il passe sa main sur ses hanches, vient la poser au creux de ses reins et remonte fiévreusement -après le feu, le thermomètre- le long de son épine dorsale jusqu'à passer un pouce sous la brassière. Une main, puis l'autre avant de la faire passer par dessus la tête de la jeune femme, dévoilant sa poitrine dont il viendra prendre possession. D'une main d'abord, puis de sa bouche. Jouant avec les rondeurs avec passion -Fièvre, fièvre, il en peut plus sa race!- tandis qu'il parcourt son corps de ses mains. L'approchant à lui chaque fois un peu plus, qu'il puisse deviner sous le tissu ce jardin des plaisirs tout comme lui faire ressentir sa propre envie -et là, on le dit, le pantalon de James, putain il est étroit!-

Il reculera le corps de la jeune femme l'espace de quelques secondes pour retirer le t-shirt qui le couvre avant de l'amener à lui à nouveau. La douceur et la lenteur dont il a un jour pu faire preuve semblant s'être totalement envolée en cette journée. La tête tourne, le corps tourne, il y a tout qui tourne. Sauf cette envie d'assouvir un besoin primaire alors qu'il continue de la découvrir de tout son être.      

A mesure que l'envie prend forme et que le plaisir grandi, son esprit s'embrume tant et si bien qu'il ne pense plus à rien. Si ce n'est à ces sensations qui parcourent son corps et la danse du corps d'Emily au-dessus du sien. Dans cette dernière étreinte aux portes de l'apothéose, celle qui les verra basculés en arrière à bout de souffle et l'esprit toujours aussi embués, il en laissera échapper un réel soupir de satisfaction alors qu'il sent les derniers effet de ce désir rouler sous sa peau. Le souffle court, il passe ses bras autour de la jeune femme dans une étreinte beaucoup plus douce que les précédentes. Une étreinte qui permet de se recentrer ou quelque chose comme ça. Elle semble pourtant attendre quelque chose et c'est un vague sourire qu'il lui rendra, clignant lentement des yeux avant de la laisser enfouir son visage contre son torse. Pendant un temps, il tracera toujours des arabesques dans son dos, la nudité n'étant pas franchement un problème pour lui.

Ce sera donc avec un soupir qu'il passera une main sur la joue de la jeune femme, attrapant quelques mèches de cheveux au passage pour venir déposer ses lèvres sur les siennes. Un baisé chaste avant qu'il ne plonge son regard dans le sien. « Tu devrais aller prendre une douche, on devait faire des crêpes non ? »
Son sourire se fait plus taquin alors qu'il se redresse et le jeune femme avec lui. L'aidant à se remettre sur ses pieds alors qu'il attrape le pantalon délaissé plus tôt. « Je vais remettre un peu d'ordre. » Rapport à ce qu'ils ne soient pas surpris dans une position délicate par quiconque. Surtout elle en fait, parce qu'il devrait, au moins, être à même de soutenir le regard de James même nu comme un vers. Mais passons, les étiquettes n'ont pas besoin d'être les mêmes pour tout le monde.

Et pendant qu'elle part prendre sa douche, ou faire ce qu'elle à envie de faire. Le voilà qui ramasse les vêtements épars. Il passera même voir le vivet doré et son ami le demiguise ; son t-shirt toujours à la main. De l'autre, il attrapera la bière qu'il avait délaissé avant d'en boire une grosse lampée.
Il ne passera sous le jet qu'une fois qu'elle aura terminé. C'est qu'il a pas tout à fait oublié où ils sont en vérité. Où alors, y'a un moment où ça l'a frappé. Il y restera peut-être un peu plus que la fois précédente, appréciant le délice de l'eau contre sa peau avant d'en sortir et de remettre les mêmes vêtements. Oui, faudrait pas oublié que ce sont ceux de James qu'il porte... Et qu'il ne transporte pas un dressing dans ses poches, lui.

Quand il reviendra dans l'espace de vie, ce sera pour s'asseoir près de la table, sa bière à la main.

« Tu me dis si tu as besoin de moi. » C'est qu'on aurait presque l'impression qu'il ne s'est rien passé. Même si les traits de son visage sont clairement plus détendus qu'auparavant et que ses yeux sont encore pétillants.